Nouvelle-Calédonie : Violences envers les femmes enceintes, les professionnels s’unissent au Médipôle

Nouvelle-Calédonie : Violences envers les femmes enceintes, les professionnels s’unissent au Médipôle

© Caledonia

Réunion interprofessionnelle ce lundi 3 août au Médipôle en Nouvelle-Calédonie, afin d’étudier des pistes de réflexion pour lutter contre les violences faites aux femmes, et plus particulièrement aux femmes enceintes. Si la problématique est connue et un dispositif de suivi déjà existant, il s’agissait de pérenniser le travail entre les différents acteurs et officialiser un cadre de suivi pour les victimes. Le point grâce au reportage de nos partenaires de Caledonia.nc.

Le Dispositif d’Aide aux Victimes (DAV) assure déjà une présence au sein du Médipôle. Des consultations en psycho-périnatalité sont assurées au sein de la structure, un dispositif ayant permis l’accompagnement de plus de 400 femmes enceintes. La problématique s’inscrit parfaitement dans la lutte plus générale des violences faites aux femmes, puisque pas moins de 40% des violences familiales se déclarent pendant la grossesse.
Les conséquences peuvent être lourdes et sont loin d’être négligeables : troubles neurologiques et psychologiques, dépression, risque de fausses couches ou d’enfant prématuré.

Cependant, la problématique des femmes enceintes victimes de violences, afin d’être réellement efficace, demande un travail requérant l’intervention de plusieurs institutions et corps de métier.
Un suivi et des échanges entre secteurs qui sont déjà existant, mais auquel il manquait un cadre défini et un plan d’action commun.
C’est dans ce but que sages-femmes, psychologues, association d’aide aux victimes ou encore gendarmes, se sont réunis en table ronde afin d’encourager la coordination des moyens et des services au Médipôle. L’objectif est de pérenniser le travail déjà existant et garantir une lutte efficace contre une problématique bien connue des professionnels de santé.

Interrogée par nos confères de Caledonia.nc, Céline Meriadec, cadre sage femme, explique :
« L’idée de cette journée a germé quand on s’est retrouvé plusieurs fois en difficulté dans le service avec des patientes qui subissaient des violences. Ce maillage [interprofessionnel] a toujours été existant, mais là, il devient vraiment pérenne. Il y a eu le DAV qui est entré au sein du CHT, et ça a été une grande aide pour nous pour prendre en charge ces patientes ». Ce dispositif d’aide devrait voir le jour également à l’hôpital de Koné.

Par Damien Chaillot