©Outremers360
Ce mercredi 8 novembre à Paris a eu lieu une cérémonie d’hommage au tirailleur Kanak Kalepo Wabete, tombé au front durant la Première Guerre Mondiale. Enterré au cimetière de la Désolation à Faligny-le-Petit (Aisne), son corps a été exhumé afin d’être rapatrié sur sa terre natale de Tiga, dans l’archipel des Loyauté.
Près d’une centaine de personnes se sont rassemblées sous l’Arc de Triomphe, à Paris et devant la tombe du soldat inconnu, afin de rendre hommage au tirailleur Kanak Kalepo Wabete, tombé au champ d’honneur en octobre 1918. Parmi eux, la Ministre des Outre-mer Annick Girardin, la Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées, les députés calédoniens Philippe Gomes et Philippe Dunoyer, le sénateur Gérard Poadja, l’Ambassadeur de Nouvelle-Zélande accompagné d’une partie de l’équipe de rugby des « All Blacks », mais aussi, le Président polynésien Edouard Fritch, les députés Maina Sage, Thierry Robert, Nadia Ramassamy et George Pau-Langevin.
Après cette cérémonie d’hommage sous l’Arc de Triomphe, le corps de Kalepo Wabete sera accueilli le 10 novembre à l’aéroport international de La Tontouta, ouvrant une succession de cérémonies, militaires et coutumières en Nouvelle-Calédonie. Elles s’achèveront le 11 novembre dans l’après-midi par l’inhumation de Kalepo Wabete au cimetière de Tiga, son île natale dans l’archipel des Loyauté.
Kalepo Wabete a fait partie du premier contingent des tirailleurs kanak, engagés dans la Première Guerre mondiale et affectés au Bataillon Mixte du Pacifique. Décoré de la Croix de guerre le 25 septembre 1918 pour son comportement au feu, le soldat Kanak est tué à 29 ans un mois plus tard, lors de la bataille de la Serre, pour la prise du village de Vesles-et-Caumont et de la ferme du Petit-Caumont, près de Laon. Plus de mille Kanak, qui n’étaient pas citoyens français à l’époque, ont participé à la Grande Guerre dont 383 sont morts lors des combats.