Nouvelle-Calédonie: Le gouvernement et le Vice-rectorat se préparent pour la réforme des collèges

Nouvelle-Calédonie: Le gouvernement et le Vice-rectorat se préparent pour la réforme des collèges

©Jacquotte Samperez / Les Nouvelle Calédoniennes

Le vice-rectorat et le gouvernement calédonien ont lancé hier la préparation de la mise en œuvre de la réforme des collèges prévue pour la rentrée 2018, adaptée aux particularismes de la Nouvelle-Calédonie, rapportent Les Nouvelles Calédoniennes.

Adoptée en 2015 par l’Assemblée nationale, la réforme des collèges doit entrer en vigueur en février 2018 en Nouvelle-Calédonie, la rentrée calédonienne étant décalée. Cette réforme a été « adaptée » au territoire par une délibération du Congrès calédonien votée le 29 décembre dernier.

Ce lundi 20 mars, le Vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie a réuni l’ensemble des chefs d’établissements et des inspecteurs académiques du pays, ainsi que les représentants des directions de l’enseignement privé, pour une première journée de préparation en amont de l’application de cette réforme. « Toute l’année 2017 est consacrée à la préparation de cette réforme », a précisé le Vice-recteur Jean-Charles Ringard-Flament. « Aujourd’hui il s’agit surtout de parler le même langage, s’agissant du contenu, du sens et des modalités de la réforme ».

« Le collège ne permet plus la réussite de nos enfants », a constaté le Vice-recteur. Parmi les réponses mises en place par cette réforme, en vigueur depuis septembre 2016 dans l’Hexagone: des heures d’accompagnement personnalisé pour tous les élèves, des travaux interdisciplinaires ou encore un conseil de vie collégienne. En outre, les établissements pourront chacun, à condition de ne pas rompre l’égalité entre élèves ou appauvrir des matières, jouer avec les horaires, mettre en place des enseignements complémentaires ou s’interroger sur le système d’évaluation, précise le quotidien calédonien.

Les chefs d’établissements ont été appelés à « s’affirmer comme le premier pédagogue » auprès des collégiens. « Rien ne se fera sans vous et sans vos équipes », a souligné Hélène Iékawé, membre du gouvernement calédonien en charge et de l’éducation, et qui s’est penchée sur l’adaptation de cette réforme à la Nouvelle-Calédonie. L’enseignement des langues et de la culture Kanak, les particularités institutionnelles calédoniennes, l’ouverture sur la région ou encore, le coup de pouce horaire à l’enseignement du français et des mathématiques, font partie des adaptations calédoniennes de cette réforme. L’enseignement des langues et de la culture Kanak est d’ailleurs entré en vigueur à la rentrée 2017 dans le projet éducatif calédonien.

Chaque collège de Nouvelle-Calédonie devra désormais discuter en interne et avec les autres établissement afin d’assurer la mise en oeuvre de cette réforme à la mi-2017 en prévision de la rentrée de 2018.