Illustration ©Thomas Brégardis

Ce mardi 21 février, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et la Mairie de l’Île des Pins ont émis une interdiction de boire l’eau du robinet, notamment dans la zone de Kuto, en raison d’une forte présence de nickel dans le réseau d’eau potable.

En novembre 2016, l’association EPLP avait déjà alerté sur une présence de nickel dans le réseau d’eau potable, 30 fois supérieur au seuil préconisé par l’Organisation mondiale de la Santé. Confirmé par les analystes, les taux anormalement hauts de nickel dans le réseau ont poussé la Mairie de l’Île des Pins et le gouvernement calédonien à interdire la consommation de l’eau du robinet, plus particulièrement dans la zone touristique de Kuto dont les captages de Tokoin et Wetere sont particulièrement concernés.

Pour l’heure, les autorités calédoniennes ont mis à disposition des habitants douze cuves remplies quotidiennement d’eau potable. D’autres mesures seront prises comme la recherche de nouvelles ressources en eau, des travaux de réparation des fuites sur le réseaux et la re-végétalisation des zones de captage. En effet, la forte présence de nickel dans le réseau d’eau serait due aux incendies qui détruisent la couverture végétale et favorisent l’infiltration de nickel.

Selon le porte-parole du gouvernement calédonien Philippe Dunoyer, « c’est l’ingestion sur une longue période d’une eau avec une présence de nickel supérieure à la norme qui peut présenter un risque sanitaire ». « A l’Île des Pins, il y a déjà eu des analyses en 2010 qui ont prouvé que les normes ont été respectées, donc s’il y a eu un problème, il est survenu entre 2011 et 2016″ et « d’après l’OMS cette période n’est pas suffisamment longue pour (…) entraîner des risques sanitaires » ajoute-t-il. Si l’eau potable de l’Île des Pins n’est donc plus consommable pour l’heure, elle reste toutefois utilisable pour les besoins domestiques: lessive, douche ou encore arrosage.