Nouvelle-Calédonie : Des magistrats fraîchement arrivés attaquent en vain la quatorzaine

Nouvelle-Calédonie : Des magistrats fraîchement arrivés attaquent en vain la quatorzaine

Arrivés le 7 août en Nouvelle-Calédonie, deux magistrats et leurs familles ont saisi le juge du référé afin d’obtenir la fin de leur confinement dans un hôtel de Nouméa, rapporte Les Nouvelles Calédoniennes. Les requêtes ont toutes été rejetées. 

En Nouvelle-Calédonie, le principe de la quatorzaine à l’arrivée sur le territoire est toujours strictement appliqué et ce, depuis le début de la crise mondiale du coronavirus. Cette quatorzaine s’effectue dans un hôtel de Nouméa, elle est assortie d’un dépistage à l’issue des 14 jours et d’une septaine à domicile. Une procédure qui a permis à la Nouvelle-Calédonie de fortement limiter la propagation du virus mais qui ne plait pas à tous les arrivants.

Le 7 août, « le juge du référé a été saisi de cinq référés-liberté (les deux magistrats et les membres de leurs familles) au motif que l’arrêté du Haut-commissariat qui leur impose une quatorzaine à l’hôtel porte atteinte aux libertés fondamentales », a rapporté Les Nouvelles Calédoniennes. Les fonctionnaires fraîchement arrivés sur l’archipel ont dénoncé l’absence de « base légale » ou encore, les « conditions de vie » à l’hôtel, « exceptionnellement attentatoires aux libertés individuelles », bien qu’ils logent dans « deux suites de quarante-cinq et soixante-huit mètres carrés avec vue sur le lagon », précise le quotidien.

« L’intérêt public tiré de la protection de la santé publique en Nouvelle-Calédonie (…) justifie cette atteinte jusqu’à ce que le risque sanitaire pour le territoire en raison de l’arrivée de personnes par des vols internationaux soit, sinon éteint, du moins réellement maîtrisé », a justifié le juge des référés pour rejeter les requêtes. Un rejet également demandé par les autorités locales, État et gouvernement de l’archipel. Les magistrats peuvent encore faire appel de cette décision devant le Conseil d’État ou saisir le juge des libertés et de la détention.