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Un important site minier de la Société Le Nickel (groupe Eramet) en Nouvelle-Calédonie a été la cible de nombreuses dégradations durant la fêtes de fin d’année, a indiqué vendredi l’entreprise.
Les faits se sont produits entre le 25 décembre et le 3 janvier sur les infrastructures de la commune de Thio, sur la côte Est de la Grande-Terre, l’un des quatre centres miniers de la SLN. « Ce qui se passe à Thio est assez grave, il y a des bandes de voyous, qui se lancent des défis et commettent des exactions de plus en plus fréquentes », a déclaré à l’AFP Olivier Béligon, directeur de la communication de la SLN.
Dans une note interne, la direction a indiqué qu’une dizaine de voitures ont été volées, incendiées ou détériorées, le rideau d’un atelier a été défoncé, une cafétéria a été vandalisée et pillée et un camion avec bras élévateur a été endommagé. Premier employeur privé du Caillou, la SLN, filiale du groupe français Eramet, a « condamné fermement » ces dégradations dont une évaluation précise est en cours. Dans ce village minier, haut-lieu des affrontements meurtriers entre indépendantistes kanak et loyalistes caldoches au début des années 1980, la société minière, qui y emploie 180 personnes, est régulièrement visée par des actes de vandalisme.
Les incidents sont en augmentation depuis environ deux ans, période durant laquelle pas moins de 90 voitures de la SLN ont été volées, selon un décompte de la direction. La population de Thio (3.140 habitants) déplore également la montée de la délinquance – cambriolages, trafics, vols de voitures, massacre de bétail – perpétrée par des jeunes, qui consomment alcool et cannabis. »On a fait l’autruche pendant des années mais la situation est aujourd’hui très inquiétante. Je ne sais pas où on va, surtout avec les échéances qui approchent », a déclaréun villageois, faisant allusion au référendum sur l’indépendance, qui aura lieu d’ici à novembre 2018 en Nouvelle-Calédonie.
Avec AFP