© Carole Chadi
La mort de William Déoiré, tué par un gendarme lors d’un contrôle routier le 30 octobre a provoqué la colère des membres de la tribu de Saint-Louis. Des tensions , parmi lesquels six gendarmes ont été blessés, dont cinq par arme à feu.
La situation redoutée par les autorités est bel et bien survenue. Depuis l’annonce du décès , plusieurs barrages de véhicules et de pneus en flammes ont été érigés sur la route RP1, entravant ainsi la circulation. Six gendarmes qui intervenaient pour lever ces barrages ont été pris à partie et essuyé des jets de projectiles ainsi que des tirs d’armes à feu.
#SaintLouis Violents affrontements cette nuit entre gendarmes et habitants de la tribu https://t.co/qKS0KhRjMy #DirectLNC #NouvelleCalédonie pic.twitter.com/r3xjcAiv0N
— Anthony °° Tejero (@TEJEROAnthony) 29 octobre 2016
Pour apaiser la situation, plusieurs réunions de crise ont été organisées durant la journée, entre le maire de la commune, Eric Gay, le président du gouvernement calédonien Philippe Germain et les représentants de l’Etat. Parallèlement, une médiation avec les familles de Saint-Louis, les chefferies coutumières et les membres de la famille de William Décoiré a été entreprise. Face à cette situation, le Haut Commissaire de la République à la Nouvelle-Calédonie Thierry Lataste, alors Tokyo et en partance pour Paris en vue de la préparation du Comité de suivi des signataires, a choisi de revenir à Nouméa pour suivre les événements sur le terrain. Il a organisé ce dimanche soir une réunion avec la gendarmerie et les autorités et institutions calédoniennes concernées. Thierry Lataste, tout en condamnant les faits de violence a appelé au calme et « éviter de se déplacer sur la zone, afin de permettre aux forces de l’ordre d’accomplir leur mission ». A quelques jours de l’ouverture à Matignon du prochain comité des signataires, ces évènements sont suivis de près par les services de Matignon.