Nouvelle-Calédonie : 12 nouvelles espèces de Leptospira découvertes dans les sols calédoniens

Nouvelle-Calédonie : 12 nouvelles espèces de Leptospira découvertes dans les sols calédoniens

©Institut Pasteur

Un groupe de chercheurs du Réseau international des instituts Pasteur coordonné par l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie vient de décrire 12 nouvelles espèces du genre Leptospira, a indiqué l’Institut dans un communiqué.

« Les chercheurs de l’Unité de Recherche et d’Expertise sur la Leptospirose, dirigée par Cyrille Goarant, à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie se sont intéressés à la diversité environnementale des leptospires et ont isolé ces bactéries à partir de prélèvements de sols dans des zones à risque de Nouvelle-Calédonie », a indiqué l’Institut Pasteur sur son site. Les prélèvements ont été effectués dans les trois provinces calédoniennes. « Les génomes complets de ces isolats ont pu être déterminés » avant une « analyse extensive de ces génomes, les comparant notamment aux génomes de Leptospira disponibles dans les bases de données ».

« Ces analyses ont montré la présence de 12 espèces nouvelles dans chacun des 3 clusters du genre Leptospira (3 pathogènes, 5 intermédiaires et 4 saprophytes), révélant une biodiversité inattendue des leptospires dans les sols », explique l’Institut. « Cette biodiversité inconnue et l’abondance révélée suggèrent que les sols constituent l’habitat originel du genre Leptospira. En parallèle, des expérimentations en modèle animal suggèrent que les 3 nouvelles espèces pathogènes, ainsi qu’une déjà décrite après son isolement de sols en Malaisie (Leptospira kmetyi, aussi retrouvée en Nouvelle-Calédonie dans cette étude), ne présentent pas de phénotype de virulence ». Autrement dit, « quelques rares souches sont finalement méchantes et donnent une maladie, la plupart sont des souches qui vivent naturellement dans les sols », assure Cyrille Goarant.

La leptospirose est une zoonose ré-émergente qui touche plus d’un million de personnes et fait près de 60000 morts par an à travers le monde. Cette maladie transmise à l’homme via de l’eau douce contaminée par des bactéries du genre Leptospira a une incidence record en Océanie.