Nickel calédonien : Grève sur les sites miniers de la SLN contre le temps de travail mensuel à 147 heures

Nickel calédonien : Grève sur les sites miniers de la SLN contre le temps de travail mensuel à 147 heures

©SLN

Depuis le 3 janvier, un mouvement de grève mené par les syndicats CSTNC et USTKE touche certains sites miniers de la Société Le Nickel (SLN), filiale du groupe français Eramet. En cause, l’allongement du temps de travail sur mine à 147 heures. 

Les ouvriers des mines de la SLN sont vents debout contre l’allongement du temps de travail sur mine à 147 heures, adopté par la Direction et cinq des sept syndicats représentés au sein de la société. « On avait douze ou treize jours fériés, tout ça tombe à l’eau », a regretté Patrice Parent, porte-parole de l’intersyndicale sur le site de Tiébaghi, au micro de Nouvelle-Calédonie 1ère. « C’est le fait de travailler 10,5 heures par jour. Le poste d’après-midi va commencer à 15h30 pour finir à 2 heures du matin », poursuit-il.

« La direction nous dit que c’est pour sauver la société. C’est ce qu’on nous disait il y a cinq ou six ans : qu’on allait couler. On est toujours là et on voit que nos acquis sautent. On avait présenté un nouveau régime horaire à la direction, le 120 heures, et elle a jugé que c’était compatible », poursuit-il, soulignant que ce régime des 120 heures avaient été discuté et adopté « par la base », et même validé par l’ancien Directeur de la SLN.  « Aujourd’hui, les signataires des 147 heures, ce sont les syndicats de Nouméa, alors qu’ils n’ont rien à voir sur les mines ».

« S’opposer aux 147 heures équivaut à s’opposer au devenir de la SLN », s’est défendue la direction dans un communiqué. Elle rappelle également les bénéfices et avantages de cet allongement, notamment la hausse de 5 à 10% des salaires, les opportunités de promotion et la réduction des coûts de production.