L’éviction de la candidate Anaëlle Guimbi du concours Miss Guadeloupe pour Miss France a choqué la sénatrice de Guadeloupe Victoire Jasmin. Elle a décidé d’interpeller le Gouvernement et appelle à une révision du règlement de ce concours de beauté.
Membre de la Délégation des droits aux femmes et marraine de l’association Amazones de Guadeloupe (association qui accompagne des femmes atteintes du cancer de sein), la Sénatrice de Guadeloupe juge « incohérente » la décision de disqualifier une candidate pour des photographies effectuées dans le cadre d’une campagne de prévention en faveur de la lutte contre le cancer du sein. «Je trouve que cette candidate aurait dû être valorisée par cette action de prévention qu’elle a réalisée. A travers cette éviction, c’est une douleur supplémentaire pour les femmes victimes de cancer, c’est la non reconnaissance de leur cancer et de leur état de santé.» souligne Victoire Jasmin, joint par Outremers 360.
Une décision incompréhensible pour la sénatrice. « Assez souvent, on demande à ces jeunes femmes de mettre en avant et soutenir des actions. On aurait dû la soutenir compte tenu des dégâts que font toutes les formes de cancer et particulièrement le cancer des seins chez les femmes. «Là, il s’agit pas de montrer sa nudité juste pour montrer sa nudité mais pour sensibiliser sur une cause, sur un problème de santé publique», défend Victoire Jasmin.
La sénatrice de Guadeloupe rappelle par ailleurs que des gouvernements successifs depuis la présidence de Jacques Chirac ont toujours financé des plans cancer avec des actions fortes concernant la prévention. « La santé coûte cher, mais avec la prévention , elle peut coûter moins cher. Il est très valorisant de voir une jeune femme s’investir et participer à la sensibilisation pour une cause comme celle-là»
Des concours encore « restrictifs»
« Ces élections doivent davantage permettre de défendre des causes et des causes comme celles du cancer du sein ne méritent pas l’exclusion» a indiqué Victoire Jasmin qui ne compte pas laisser cette affaire. Elle compte notamment saisir le Ministère de la Culture ainsi que le Ministère de la santé sur ce sujet. Elle appelle également à une révision du règlement de ces concours.« Il doit y avoir une autre vision de ces concours qui ne doivent pas être restrictifs. Au même titre que l’intégration du test de culture générale, les actions de prévention doivent y avoir toutes leurs places également».