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Polémique dans le monde des Miss. Alors que Miss Martinique, Jade Voltigeur, est privée de l’élection Miss France en raison de son tatouage calédonien à l’omoplate, Miss Provence, Kleofina Pnishi, a reçu l’autorisation d’y participer malgré son tatouage au poignet.
« Deux poids deux mesures » ? C’est en tout cas la formule consacrée par les internautes pour commenter l’autorisation de Miss Provence à participer à Miss France alors que Miss Martinique, Jade Voltigeur, y sera remplacée par sa première dauphine. Selon le règlement du Comité Miss France, les tatouages « voyants » sont proscrits. Par conséquent, Coretta Nollet, Directrice du Comité Miss Martinique, a pris la décision de ne pas envoyer Jade Voltigeur, grande gagnante de l’élection régionale à l’élection nationale. Le tatouage de cette dernière, un colibri situé à l’omoplate, « est un tatouage ethnique, elle l’a fait en pensant à son père qui est de Nouvelle-Calédonie », a expliqué Coretta Nollet, qui regrette « une situation pas évidente ». Selon nos informations, le Comité Miss Martinique aurait pris cette décision après que la révélation du tatouage de Jade Voltigeur soit remontée jusqu’à Sylvie Tellier. Miss Martinique n’est toutefois pas destituée de son titre.
« Vos traitements de faveurs, y’en a assez »
De son côté, Miss Provence arbore son tatouage sur le poignet, « discret » selon Lydia Podossenoff, déléguée régionale du comité Miss Provence – Miss Côte d’Azur. « J’ai validé par sa taille et par sa signification. Elle n’a jamais caché son existence et c’est ma décision que de demander aux candidates de mes élections de les maquiller », poursuit-elle. Sur la toile, les internautes sont surpris face à ce qui parait être une différence de traitement. « C’est soit Jade va à Miss France, soit Miss Provence n’y participe pas. Vos traitements de faveur, y’en a assez », a commenté une internaute, interpellant directement Sylvie Tellier sur Twitter. « Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne » déclare un autre internaute. D’autres internautes se demandent si le règlement de Miss France ne serait pas désuet : « De nos jours, il est très difficile de trouver des filles qui ne sont pas tatouées », a déclaré Coretta Nollet à France-Antilles, « si ça continue comme ça, dans 5 ou 6 ans, nous n’aurons plus de candidates ».
Dans le Pacifique, le Comité Miss Tahiti connaît bien les polémiques autour des tatouages. En 2006, Mihimana Sachet, Miss Tahiti 2005, avait participé à l’élection nationale malgré un tatouage sur l’omoplate, sans toutefois espérer faire partie des 12 finalistes. Cette année, la représentante des îles Marquises, Leslie Timau, qui était également une des grandes favorites, arborait non pas un, mais plusieurs tatouages, en plus de ne pas avoir la taille requise. La Directrice du comité Miss Tahiti précisait alors qu’il s’agissait d’une décision du Comité Miss Marquises, en toute connaissance de cause. En effet, le Comité Miss Tahiti n’interdit pas les tatouages, identité culturelle oblige, mais se refuse à élire une Miss tatouée, souhaitant avant tout la couronne suprême.