Le Collectif « 500 Frères contre la délinquance » pendant la crise sociale de Guyane en avril ©Jody Amiet / AFP
Une quinzaine de « Grands frères » bloquaient à la mi-journée jeudi l’entrée de la préfecture de Cayenne, pour exiger la suspension « pour un an » du dispositif d’asile, selon un porte-parole des manifestants.
« La Guyane connaît un flux migratoire important. On ne peut pas faire de la lutte contre l’insécurité, régler les problèmes en matière de santé et de logements si ce flux n’est pas contrôlé », a expliqué Zadkiel Saint-Orice. « L’accueil est fermé depuis ce matin très tôt car l’entrée est bloquée », a confirmé la préfecture. Une centaine de manifestants se sont rassemblés à l’aube devant le bâtiment avant de se disperser, laissant un petit groupe pour en interdire l’accès, selon un autre responsable, José Achille.
Le cofondateur des « 500 frères contre la délinquance », le groupe de protestataires cagoulés lors des grandes manifestations du printemps, est responsable des « Grands frères ». Ce collectif, majoritairement masculin et non cagoulé, est né d’une scission des « 500 frères » il y a trois mois. Les manifestants dénoncent l’afflux des « étrangers » qui passent la frontière en provenance des pays d’Amérique latine et d’Haïti, et demandent des « contrôles sur les fleuves-frontières » en plus des contrôles routiers, a ajouté M. Saint-Orice.
Il n’existe pas de centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) en Guyane. L’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) a enregistré plus de 2.400 demandes d’asile à la mi-2017, contre 2700 en 2015. Le préfet avait réclamé en août 2016 la création d’une « délégation » de l’Ofpra en Guyane pour répondre à l’explosion des demandes d’asile.
Avec AFP.