© Twitter Gwegwar
Mardi 1er septembre a été marqué par le premier jour de rassemblements et manifestation de jeunes mahorais, militant pour obtenir plus de bus permettant de se rendre à leur établissement scolaire.
La faute notamment à une grève de transporteurs impactant fortement le réseau. Certains élèves rapportent devoir se lever en plein milieu de la nuit, seule chance de profiter des rares bus disponibles et s’assurer de pouvoir suivre les cours. Dans ce contexte, la journée de mardi à été marquée par des rassemblements ayant donné lieu à des blocages et barrages routiers au chef-lieu Mamoudzou. En ont résulté plusieurs escarmouches entre jeunes manifestants et forces de l’ordre.
Ce mercredi, la tension est montée d’un cran avec l’augmentation des barrages et des altercations. Des caillassages de voitures et des feux de poubelles et de pneus ont été constatés. Les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises afin de mettre fin aux blocages, faisant notamment usage de bombes lacrymogènes.
La rentrée scolaire des 100 000 élèves mahorais est perturbée depuis deux semaines par un mouvement de grève des transporteurs scolaires lancé depuis le 18 août dernier. Les grèvistes de la société Matis, s’inquiètent surtout du nouvel appel d’offre lancé par le conseil départemental en juin, pour le marché de 2021. Ils craignent de perdre leur emploi du fait que l’appel d’offre ne garantit pas la reprise des chauffeurs par le nouvel délégataire de service.
Entre le mouvement des pompiers et le mouvement des élèves…. Rien ne va sur l’île ! C’est le Chaos !
Mayotte est complètement bloqué….. ?#Mayotte— ??Perturbateur? (@lilfay_lilfay97) September 2, 2020
L’année dernière pour la rentrée un élève était tué devant un lycée à coups de tournevis, aujourd’hui les routes sont en feu et il y a des affrontements entre élèves (qui réclament des bus) et les forces de l’ordre. #Mayotte pic.twitter.com/3rIToyUYWu
— Gwegwar (@Gwegwar) September 2, 2020
Par Damien Chaillot