Lutte contre le racisme et les discriminations: Quel héritage (du combat) de Robert Kennedy en France ?

Lutte contre le racisme et les discriminations: Quel héritage (du combat) de Robert Kennedy en France ?

A l’occasion du 50ème anniversaire de la disparition Robert Kennedy, la Fondation Jean Jaurès organisait ce 6 juin 2016, à l’initiative de la Dilcrah en partenariat avec l’Association Miroir, un débat sur l’héritage des combats en matière de droits civiques et de lutte contre les discriminations par Robert Kennedy, en présence de Corinne Narassinguin la Secrétaire Nationale à la coordination et aux moyens du Parti Socialiste, de l’auteur Guillaume Gonin et de l’avocat Jean-Pierre Mignard.

D’abord conservateur et dogmatique puis devenu défenseur des laissés pour compte de l’Amérique après l’assassinat de son frère John Fitzgerald, Robert Kennedy a engagé une transformation personnelle et politique d’une profondeur et d’une sincérité rarement égalées en politique, comme le souligne Guillaume Gonin, auteur du roman autobiographique, « Robert Kennedy ».

« Même si l’Amérique des années 60 n’est pas la France d’aujourd’hui, il faut retenir l’engagement d’une personnalité qui arrive avec sa force de conviction à mobiliser tout un peuple », précise Fréderic Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). « Le racisme a changé de visage, devenu plus insidieux et davantage lié à des discriminations. C’est cela qu’il faut combattre ! » indique le délégué interministériel rappelant toutefois qu’il y a eu des avancées en matière de lutte contre le racisme.

Pour l’avocat, Jean-Pierre Mignard et auteur de l’ouvrage «Robert Kennedy, la foi démocratique », la France doit se débarrasser de de cette « pollution du rapport entre dominant et dominé » notamment du point de vue de ses relations avec ses territoires ultramarins, afin de réussir à combattre le racisme et toutes les formes de discriminations. Reprenant une citation de Robert Badinter, il souligne que la France est davantage « le pays de la déclaration des Droits de l’Homme que le pays des droits de l’Homme », au vu de son histoire.