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A travers « Cuba, l’odyssée médicale, » le journaliste-éditorialiste Jean-Jacques Seymour nous dévoile une facette peu connue du grand public sur cette grande île de la Caraïbe: le domaine de la santé à Cuba, une médecine réputée comme étant en pointe. Premier pays à avoir éradiqué la transmission du VIH de la mère à l’enfant, à avoir élaboré un vaccin contre le cancer du poumon, le développement de la médecine cubaine est certainement l’une des réussites de la « révolution » menée par Fidel Castro.
Priorité nationale depuis l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir, la médecine cubaine est aujourd’hui considérée comme l’un des meilleurs systèmes de santé du monde. Avec un médecin pour 148 habitants, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Cuba est la nation au monde la mieux pourvue dans ce secteur. Comment cette île de la Caraïbe, isolée du monde durant une cinquantaine d’années, a su développer une médecine digne des plus grands pays industrialisés et créer une société médicalisée aux grandes capacités de recherches avec ses 11 centres de recherche scientifique ? Autant de questions auxquels tente de répondre le livre Cuba, l’odyssée médicale.
« C’est une médecine de grande qualité. Il ne s’agit pas d’une médecine au rabais à Cuba. L’école de médecine à la Havane dispense un enseignement identique, voire parfois plus développée qu’une école de médecine occidentale. De nombreux étudiants étrangers, notamment américains, n’hésitent pas à aller se former dans ce domaine dans cette île car sans doute un enseignement qu’ils n’auraient pas eu dans leur propre pays. » défend Jean-Jacques Seymour. Le succès de cette médecine s’explique par une volonté politique selon l’auteur. « Fidel Castro a posé très tôt les bases politiques. Ces bases sont importantes car elles ont permis à tous les talents cubains et à la recherche médicale d’avancer. C’est certainement ce dernier aspect qui nous manque dans nos sociétés occidentales, où l’on voit des dirigeants rognent d’année en année sur les budgets de la recherche par exemple ».
Tout au long de cet ouvrage enrichi de documents de recherches, d’interviews et de chiffres, l’auteur nous démontre étape par étape, comment Cuba a réussi le pari de se doter de médecins qualifiés et en nombre, grâce notamment à des investissements dans la médecine et dans la recherche et grâce à une politique forte favorisant les études médicales.
La médecine est sans doute une des principales richesses de Cuba, au même titre que la salsa et les cigares plus connus du grand public.
Bibliographie de Jean-Jacques Seymour
Diplômé de l’Institut d’étude politique de Toulouse, journaliste éditorialiste, Jean-Jacques Seymour est un homme de radio et de télévision spécialisé dans les dossiers de la Caraïbe dont il a suivi les processus de décolonisation sur ces 20 dernières années. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à cette région et a conseillé l’ancien Premier Ministre de la Dominique, Oliver Seraphine. Il a publié plusieurs ouvrages dont Une obsession nommée Hugo, (consacré à Hugo Chavez, le président du Venezuela qu’il a connu personnellement), Vers demain (un livre sur l’argent destiné aux enfants au sujet du crédit social), Le dernier voyage (histoire familière d’une migration forcée).