Le CIRESC lance la revue Esclavages et Post-Esclavages

Le CIRESC lance la revue Esclavages et Post-Esclavages

Le Centre international de recherches sur les esclavages et les Post-esclavages (CIRESC) lance à partir du 26 novembre prochain une revue électronique intitulée «Esclavages & Post-esclavages – Slaveries & Post- slaveries ». Cette revue semestrielle et multilingue constitue un espace de publication scientifique autour des problématiques liées à l’esclavage et au Post-esclavagisme. Une démarche qui répond à des besoins scientifiques et à des préoccupations citoyennes majeures.

Né du postulat qu’il n’existe pas d’espace de publication scientifique sur les questions de l’esclavage et du post-esclavagisme dans le paysage des revues académiques francophones, la revue numérique baptisée « Esclavages & Post-esclavages – Slaveries & Post-slaveries », soutenue par le CNRS et l’InSHS, est portée par le Centre international de recherches sur les esclavages et les post-esclavages (CIRESC), devenu unité de recherche du CNRS en janvier 2017.

D’une parution semestrielle, cette revue de rang international est codirigée par Myriam Cottias, historienne, directrice de recherche au CNRS et ancienne présidente du CNMHE (Comité national pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage) et par Céline Flory, chargée de recherche également au CNRS. Elle s’appuie sur un comité éditorial composé de 16 membres, dont l’universitaire guadeloupéen, Ary Gordien, ainsi que d’un comité scientifique international qui comprend des universitaires et des historiens provenant de divers pays (Canada, USA, Allemagne, Suisse, Afrique du Sud, Bénin, Danemark, Grande-Bretagne…).

Une démarche à la fois scientifique et citoyenne

Cette revue constitue un espace de publication qui a pour vocation d’apporter un savoir scientifique autour des problématiques liées à l’esclavage et au post -esclavagisme. Elle s’articule autour des questions intégrant des débats historiographiques ou plus contemporains.

Multilingue pour permettre l’ouverture à une audience internationale, elle est résolument pluridisciplinaire. Elle évoque l’histoire, la géographie en passant par la philosophie, l’économie, la sociologie, l’anthropologie ou encore l’art.

Le projet éditorial se veut d’une pratique cross média c’est-à-dire qu’il joue sur la complémentarité de plusieurs ressources (texte, vidéo, audio) permettant d’apporter divers éclairages sur la thématique de chaque numéro.

Si elle s’adresse d’abord à la communauté scientifique, elle est ouverte au plus grand nombre avec des contenus qui, à terme, seront en accès libre, sans barrière mobile.

Bref, c’est une démarche qui répond certes à des besoins scientifiques, mais aussi à des préoccupations citoyennes majeures.

Un lancement en grandes pompes

Son lancement officiel sera effectué le 26 novembre prochain à Paris, dans le cadre des manifestations liées aux 80 ans du CNRS. A cette occasion, une table-ronde sera organisée autour des enjeux de la revue et de la thématique du premier numéro intitulé « Citoyenneté et contre citoyenneté » où à travers des formes narratives visuelles et textuelles, les auteurs ont tenté d’explorer cette problématique.

Si ces formes narratives proviennent souvent de documents officiels concernant les droits de l’homme, d’articles de journaux et de magazines, de plates-formes numériques militantes, elles peuvent également émaner de la littérature, de films ou de pièces de théâtre. Ainsi, à l’issue des échanges, l’écrivaine martiniquaise Véronique Kanor livrera une performance artistique à partir des thèmes abordés dans le premier numéro.

Cet évènement est organisé en partenariat avec la ligue de l’enseignement qui, pour l’occasion a invité une classe candidate au concours national de « La flamme de l’égalité », à suivre les débats.

Une belle entrée en matière pour une revue qui veut allier rigueur scientifique et ouverture à un large public.

Table -ronde « Citoyenneté et contre-citoyenneté »
Mardi 26 novembre 2019 à partir de 18h30 à :
Columbia Global Center
4, rue de Chevreuse
75006 Paris