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Le Conseil Economique Social et environnemental a adopté ce 29 mars à l’unanimité un avis pour améliorer la prise en charge des femmes victimes de violences mais aussi accentuer la sensibilisation sur ce fléau.
Elaboré à partir des analyses rapportées de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et de Saint-Pierre et Miquelon, territoires spécialement concernés par cette problématique, le rapport met en exergue les facteurs aggravants expliquant l’ampleur de la prévalence des violences sexistes et sexuelles contre les femmes, en Outre-mer.
Dans ces territoires insulaires, le rapport fait état de difficultés concernant la prise en charge des victimes liées à l’insuffisance des structures d’accueil et d’hébergement, un manque de formation des professionnels qui accompagnent ces victimes. Des facteurs qui se trouvent accentués en raison du contexte économique et social des territoires ultramarins.
#CombattreViolencesFemmesOutreMer En Polynésie française, les violences physiques sont 8 fois supérieures à celles de l’hexagone pic.twitter.com/mO6tn6rUBD
— CESE (@lecese) 29 mars 2017
Femmes #outremer soumises à une double injonction paradoxale : apprendre à plaire mais ne pas céder aux avances sous peine de perdre honneur
— CESE (@lecese) 29 mars 2017
Les 40 préconisations sont articulées autour de six axes : améliorer la connaissance ; renforcer la coordination et la coopération des acteurs, conforter la formation des professionnels, promouvoir la prévention et la sensibilisation, consolider les parcours de sortie des violences et augmenter les moyens mobilisés. De façon détaillée, le rapport préconise par exemple que tous les Outre-Mer se dotent d’un Observatoire territorial des violences faites aux femmes, le déploiement rapide dans tous les territoires ultramarins du dispositif Téléphone grave danger (TGD), déjà généralisé dans l’Hexagone ainsi que le déploiement dans les territoires ultramarins de l’enquête Virage sur les violences et les rapports de genre.
Il faut mieux organiser, financer, évaluer l’éducation à la sexualité comme le préconise le @HCEfh et le CESE de Nouvelle-Calédonie
— CESE (@lecese) 29 mars 2017