La Réunion : Les hôpitaux de l’île entrent en mouvement de grève ce jeudi

La Réunion : Les hôpitaux de l’île entrent en mouvement de grève ce jeudi

Le CHU de Bellepierre dans le Sud ©Zinfos974

Comme leurs collègues de l’Hexagone, les personnels hospitaliers de La Réunion entrent en mouvement de grève. Le CHU du Nord sera fermé une heure à 11h ce jeudi, et celui du Sud à 13h. 

« Le mot d’ordre c’est économie, activité et chiffres. L’hôpital ça n’est pas une entreprise et les patients pas une marchandise », déplore Zohra Givran, secrétaire Sud-Santé, interrogée par RTL Réunion. Aide-soignante à l’hôpital de Saint-Paul, le CHOR, structure hospitalière neuve, Zohra Givran reconnait des conditions de travail meilleures, mais souligne un « management extrêmement difficile », des effectifs réduits augmentant le temps d’attente des patients. Selon les syndicats, ce temps d’attente s’élèverait de 12 à 14h aux urgences du CHU de Bellepierre, au sud de l’île.

« L’hôpital est malade », affirme de son côté David Belda, du syndicat FO santé, interrogé par Réunion la 1ère. « Dans les services, il est compliqué de suivre les patients au quotidien, avec le manque d’effectifs, les conditions de travail et le taux d’absentéisme qui explose. Ce plan de restriction budgétaire n’améliore pas l’hôpital ». Au CHU du Nord, les syndicats déplorent un service gériatrie qui, depuis le 6 novembre, fonctionne sans médecin ni infirmiers.

« Cette mobilisation historique de tous les acteurs de notre système de santé montre la gravité et l’ampleur de la crise que traverse nos hôpitaux et toutes ces femmes et ces hommes qui y travaillent au quotidien aux services des autres », a soutenu la députée Nadia Ramassamy (LR). « Plus d’un an après la présentation par le gouvernement du plan « Ma Santé 2022 », les mesures structurelles ne sont pas au rendez-vous. Le modèle français des urgences est à reconstruire », poursuit-elle en demandant « un véritable « Plan Marshall » pour nos hôpitaux avec une hausse des salaires pour le personnel médical et paramédical des urgences, le paiement des heures supplémentaires, et l’arrêt de la fermeture des lits en particulier dans les hôpitaux de proximité ».