La Réunion : La Justice confirme la liberté conditionnelle pour Casanova Agamemnon, plus ancien détenu de France

La Réunion : La Justice confirme la liberté conditionnelle pour Casanova Agamemnon, plus ancien détenu de France

©Zinfos974

Le plus ancien détenu de France, le Réunionnais Casanova Agamemnon, ne sera bientôt plus derrière les barreaux. La justice a donné ce jeudi son feu vert à la libération conditionnelle du détenu de 68 ans, écroué depuis 48 ans et qui se trouve actuellement au centre pénitentiaire du Port à La Réunion.

L’homme va « d’abord bénéficier de permissions jusqu’en juillet avant de porter un bracelet électronique pendant un an en étant logé chez sa femme. La libération conditionnelle proprement dite entrera en vigueur en 2020 pour une période de dix ans », indique son avocat Me Benoît David. Des enquêtes ont été réalisées ces derniers mois sur sa psychologie et pour assurer sa réinsertion. Le détenu a notamment pour projet de tenir un restaurant avec sa femme.

« C’est une grande victoire, c’est la 18e fois qu’il demandait sa liberté conditionnelle », a commenté jeudi matin Me Benoît David. « C’est la première fois que tout le monde est d’accord pour le laisser sortir. Il a passé les deux tiers de sa vie en prison ».

Condamné à la perpétuité

Casanova Agamemnon purge actuellement au centre pénitentiaire du Port une peine de prison à perpétuité pour deux affaires de meurtres. En 1969, il avait tué le patron du restaurant dans lequel il travaillait pour une affaire de salaire non versé – il a été condamné en 1970 à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’Hexagone. Après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle, il avait ensuite abattu son frère, en 1986, lui reprochant de s’être approprié l’héritage familial. Après son évasion en 1987, il avait de nouveau écopé de dix ans de réclusion criminelle.Pendant sa cavale, il avait menacé de mort le procureur de la République et tenté de tuer sa compagne, la soupçonnant de vouloir le dénoncer.

En 2014, Casanova Agamemnon avait obtenu de poursuivre sa peine sur son île natale, à La Réunion. En novembre 2017, il s’était uni avec Nadège Lhomond. Le 21 janvier dernier, le procureur de la République de Saint-Denis avait donné un avis favorable à la demande de libération conditionnelle de cet homme originaire de Saint-Benoit, dans l’est de l’île.

Avec AFP.