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Annoncée la semaine dernière, une grève illimitée a débuté ce mardi 28 février au Centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion. A l’initiative de l’intersyndical CFDT, CFTC, FO, Sud Santé et Unsa, le personnel du CHU proteste contre la potentielle suppression de 250 emplois.
Débutée ce mardi à 6h, le personnel gréviste, notamment le corps médical du CHU de La Réunion, s’oppose au « plan d’action » visant à réaliser des économies « drastiques ». 250 emplois risqueraient à terme d’être supprimés. Selon un rapport de l’Igas, la gestion du CHU de La Réunion serait « alarmante », avec un déficit de 20 millions d’euros en 2015 et 26 millions d’euros en 2016. Les personnels grévistes demandent également « le respect des engagements pris lors de la création du CHU en 2012″.
En milieu de journée, la direction de l’Agence régionale de Santé (ARS) a reçu les représentants syndicaux. « J’estime que nous avons réellement commencé les négociations », a déclaré David Belda, secrétaire général de FO-Santé. Selon lui, le directeur de l’ARS François Maury a indiqué qu’ « un chiffrage des surcoûts (ayant entraîné le déficit du CHU) » sera réalisé afin de mieux les évaluer. « Le directeur de l’ARS s’est engagé à à transmettre à Marisol Touraine, ministre de la Santé, notre demande d’un accompagnement exceptionnel pour régler ce passif », ajoute David Belda. Une autre rencontre, en visioconférence, était prévue cet après-midi entre les syndicalistes et le directeur du CHU Lionel Calenge. Néanmoins, aucune information n’est encore parvenue sur l’issue de cette rencontre. A 18h (heure locale), la grève était toujours en cours.
Toujours déterminés, les grévistes du CHU maintiennent leur mobilisation après une rencontre avec la direction de l’ARS pic.twitter.com/GoxmCi1ojk
— Maëva Pausé (@maepause) 28 février 2017
Selon le CHU, 55% du personnel médical et 30% du personnel non-médical auraient rejoint le mouvement de grève qui a causé de nombreux bouchons ce matin à La Réunion suite à la distribution de tracts par les grévistes. « Il est possible que l’accès au CHU soit moins fluide qu’à l’habitude, mais aucun patient ne sera empêché d’accéder aux services hospitaliers que son état de santé nécessiterait », a indiqué de son côté le CHU, assurant la continuité des urgences et des soins.