Annoncée comme une première en France, Albioma, producteur énergétique très présent en Outre-mer, lance sa turbine à combustion (TAC) fonctionnant au bio-éthanol à Saint-Pierre, dans la zone industrielle n°3.
A Saint-Pierre, les travaux de terrassement ont déjà commencé pour l’installation de la turbine à combustion (TAC) fonctionnant au bio-éthanol. Le coup d’envoi est prévu pour la fin de l’année 2017. Cette TAC viendra en renfort des moyens de production déjà existants, notamment aux heures de pics de consommation électrique: 7h à 9h et 18h à 21h. D’une puissance de 41 MWe, la turbine à combustion, conçue par General Electric, sera à 80% alimentée par du bioéthanol issu de la mélasse des campagnes sucrières pour un fonctionnement de base de 800 h/an. « Le fioul léger sera utilisé uniquement lors des phases de démarrage et d’arrêt de la centrale », a expliqué Jean-François Bourdais, directeur des exploitations thermiques à La Réunion.
En dehors des campagnes sucrières, la société réunionnaise Bioalgostral développera du bio-carburant produit à partir de micro-algues, qui pourront également faire office de combustibles. « Par son activité, la turbine à combustion générera des investissements et contribuera à la création d’emplois locaux dans le secteur de la transformation du bioéthanol », ajoute Jean-François Bourdais. D’ailleurs, quatre agents seront chargés de l’entretien de l’installation qui pourra être démarrée sans « aucune source d’énergie électrique externe et sera capable, en cas de besoin, de fournir l’électricité nécessaire au redémarrage des autres types de centrales thermiques ». Le coût de cette installation est évalué à 60 millions d’euros. Plus de la moitié de cette somme sera financée par Albioma et le reste par ses partenaires sucriers COFEPP et Tereos.