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Une réunion pré-synodale s’est tenue du 5 au 7 juillet dans la commune d’Awala-Alimapo en préparation de l’organisation du Synode sur l’Amazonie qui se tiendra en octobre au Vatican.
Cette rencontre, présidée par Mgr Emmanuel Lafont l’évêque de Cayenne, a rassemblé une centaine de personnes réunissant les différentes composantes de la population guyanaise, notamment les amérindiens et Bushinengués, les descendants des esclaves noirs, qui ont émigré du Suriname voisin. Dans l’esprit de l’encyclique du Pape François Laudato Si’, le respect de la biodiversité était au cœur des échanges. En effet, la question écologique y est étroitement liée à la vie spirituelle des communautés amérindiennes, pour lesquels certains projets d’extraction de l’or peuvent relever du viol d’une terre sacrée.
Lors de cette réunion, il s’agissait de réfléchir à l’identité de l’Amazonie, sur la nécessité de la conversion pastorale et écologique et sur les nouveaux chemins à bâtir pour construire une Église à visage amazonien. José Gaillou, ancien responsable politique et économique qui s’est mis au service du diocèse de Cayenne pour l’organisation de cette rencontre, explique que les responsables politiques et économiques doivent mettre «plus de spiritualité» dans leurs décisions. «Ce que représente l’Amazonie est intéressant, parce qu’on dit que c’est le poumon du monde, mais il faut quand même qu’à l’intérieur il y ait eu des personnes qui aient pris soin de l’Amazonie, explique-t-il.
L’évêque de Cayenne s’est réjoui de cette rencontre. « L’intérêt était précisément de les aider à dire ce qu’ils vivent, ce qu’ils ressentent, leurs espoirs et leurs craintes, ce qu’il peuvent attendre de l’Église pour les soutenir et les soulager» a-t-il indiqué à France-Guyane. Monseigneur Emmanuel Lafont espère se rendre au Synode sur l’Amazonie avec plusieurs représentants des peuples de Guyane française.
Annoncée par le pape François en octobre 2017, la réunion mondiale des évêques sur l’Amazonie se tiendra du 6 au 27 octobre 2019 et aura pour sujet : « Amazonie : de nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale ». Elle impliquera la Guyane mais aussi huit pays d’Amérique Latine.
