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Ce mercredi 29 novembre, l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, devenu Président de la mission pour la Mémoire de l’Esclavage, des Traites et de leurs Abolitions, a présenté à la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale le projet de Fondation, qu’il souhaite voir le jour avant la fin 2018.
Ancien maire de Nantes, ancien Premier ministre et ancien Ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault s’est vu confier , le 10 mai 2017, la Présidence de la mission pour la Mémoire de l’Esclavage, des Traites et de leurs Abolitions par François Hollande. Ce mercredi, il a donc présenté le projet de Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage devant les députés de la Délégation aux Outre-mer. « L’objet de nos travaux est définir un cahier des charges qui nous permettra, au début de l’année prochaine, de prendre notre bâton de pèlerin pour aller chercher des fonds et mobiliser sur ce projet », a indiqué Jean-Marc Ayrault.
« L’actualité nous rappelle que la question de l’esclavage, de la domination, la question de l’exploitation humaine n’est pas qu’une affaire du passé. On estime, d’après les Nations Unies, qu’il y a plus de 20 millions de personnes qui sont en situation de domination, de travail forcé, d’esclavage, le travail des enfants ou encore des femmes exploitées sexuellement. C’est une question contemporaine », a reconnu l’ancien Premier ministre, en écho aux dernières révélations d’esclavagisme en Libye. « Besoin d’une parole qui n’ignore pas le passé et qui en même temps, permette de le transcender et de partager cette Histoire avec l’ensemble de la communauté nationale. Si ce travail n’est pas fait, il y a un risque que chacun soit face à sa propre mémoire et qu’on assiste à une forme de concurrence des mémoires ».
Jean-Marc Ayrault souhaite que la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, des Traites et de leurs Abolitions voie le jour avant fin 2018. Date qui coïncide avec les 170 ans de l’abolition de la traite et de l’esclavage.