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Dans un communiqué, Patrick Karam, président d’honneur du conseil représentatif des français de l’Outre-Mer (CREFOM), demande à l’Etat « de prévoir l’après cyclone pour éviter le chaos sécuritaire qui a durement traumatisé les saint-martinois » et le « déploiement immédiat des forces de l’ordre (militaires, gendarmes, policiers, y compris municipaux) et le quadrillage de tous les territoires concernés ».

« L’État semble avoir tiré certaines leçons de l’échec de l’action publique à Saint-Martin notamment, car des messages de prévention et de confinement obligatoires réalisés dans les temps utiles pour permettre à la population de s’organiser ont bien été réalisés par les préfets de la Martinique et de la Guadeloupe » reconnait l’ancien Délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer. Il demande également « l’annulation totale des dettes sociales et fiscales des entreprises de Saint-Martin et Saint-Barthélemy ainsi qu’une annulation partielle ou un moratoire pour celles de Guadeloupe et Martinique ». L’ancienne ministre des Outre-mer et députée de La Réunion, Ericka Bareigts, avait suggéré d’effacer la dette sociale de Saint-Martin après le passage de l’ouragan Irma.

« S’agissant des compatriotes les plus pauvres qui ont tout perdu, en particulier ceux qui n’ont pu souscrire à une assurance faute de moyens, l’Etat doit jouer son rôle de garant (…) et prendre à sa charge la reconstruction des habitations », ajoute Patrick Karam. « Il faut souhaiter la mise en place d’outils encore plus performants de modélisation des cyclones afin d’anticiper au mieux la gravité du phénomène qui pour Marie est passé de 1 à 5 en moins de 18 heures ». Enfin, l’élu au Conseil régional d’Île-de-France « réclame la pérennisation des cellules d’urgence permettant de capitaliser sur l’expérience tirée de ces crises à l’image du modèle américain qui permet de tirer les enseignements et d’apporter des réponses sur le terrain ».