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Une zone de sécurité prioritaire (ZSP) est à l’étude à Mayotte, qui connaît depuis plusieurs jours manifestations et blocages pour dénoncer l’insécurité, a annoncé le gouvernement interpellé par le député Mansour Kamardine.
Dans une réponse à une question écrite de Mansour Kamardine (LR), publiée le 20 février au Journal Officiel, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb informe qu' »afin de cibler de manière optimale les phénomènes de délinquance, le gouvernement étudie la mise en place d’une zone de sécurité prioritaire à Mayotte ». Le gouvernement, pour qui « la sécurité quotidienne des citoyens et la lutte contre les formes les plus violentes et les plus organisées de la criminalité constituent une priorité » dans l’Hexagone comme en Outre-mer, rappelle notamment qu’entre 2012 et 2017, les effectifs de la gendarmerie nationale à Mayotte ont progressé de 164 à 221 militaires, soit une hausse de 25 %.
Le député, en demandant la création d’une ZSP, dénonçait l’insécurité qui « a explosé » depuis une dizaine d’années, « devenant de plus en plus violente » en raison selon lui du « manque d’efficacité de la lutte contre l’immigration clandestine de masse et l’insuffisance des moyens de lutte contre l’insécurité des services de l’État ». Une ZSP permet de bénéficier de moyens supplémentaires et d’une plus grande coordination des divers services de l’Etat. Il en existe 80 en France. Mayotte a connu la semaine dernière des manifestations et blocages pendant plusieurs jours pour protester contre les violences commises par des jeunes depuis plusieurs semaines, notamment en milieu scolaire.
Avec AFP.