©Mayotte Hebdo
Quelque 300 personnes ont défilé lundi à Mamoudzou contre l’insécurité à Mayotte, objet depuis cinq jours de manifestations, en appelant à une journée « île morte » mardi.
A l’appel d’une intersyndicale et d’un collectif d’associations, les manifestants ont distribué des tracts aux entreprises et administrations pour les inviter à rejoindre l’opération. Ils ont également bloqué un rond-point névralgique du centre de Mamoudzou durant près de deux heures l’après-midi, a précisé la police. En parallèle, une douzaine d’élus ont rédigé un projet d’ « appel d’urgence au gouvernement » dans lequel ils demandent notamment l’affectation de 100 postes de policiers et de gendarmes « à répartir sur le territoire ». Interpellé par le député Mansour Kamardine (LR), le Ministre de l’Intérieur a rappelé que les effectifs de la Gendarmerie nationale a augmenté de 25% entre 2012 et 2017. Gérard Collomb a également annoncé l’étude d’une Zone de sécurité prioritaire à Mayotte.
Un peloton de gendarmes est arrivé vendredi de l’île de La Réunion en renfort, a-t-on appris de la Gendarmerie nationale. Vendredi dernier, des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre avaient conduit au placement en garde à vue de trois personnes. Depuis mardi dernier, une succession de mouvements de protestation contre l’insécurité se sont tenus à Mayotte, menée notamment par un collectif d’associations affirmant que l’insécurité qui sévit sur l’île est directement liée à l’immigration clandestine des îles voisines de l’Union des Comores.
Avec AFP.