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Une émeute a éclaté dans deux quartiers du centre pénitentiaire de Rémire- Montjoly, dans la matinée du 1er avril. Les détenus rebelles ont été maîtrisés rapidement, mais un surveillant a dû être pris en charge par les secours.
Dans la matinée du 1er avril, des détenus du centre pénitentiaire de Rémire- Montjoly ont violemment dérobé les clés d’un surveillant. Après l’intervention de la gendarmerie et du GIGN, il a été pris en charge sur place une cellule médico-psychologique du centre hospitalier de Cayenne avant d’être transporté aux urgences, où il se trouvait toujours le lendemain. Il est arrêté au moins jusqu’au 19 avril.
« Nous nous y attendions, commente René Polydore, agent pénitentiaire et secrétaire général Ufap-Unsa, malgré toutes les précautions prises, il y avait des inquiétudes ».
L’ambiance est tendue au centre pénitentiaire, depuis que les parloirs sont interdits pour cause de coronavirus, bien qu’aucun cas ne soit déclaré parmi les détenus et le personnel du centre. « Pour rassurer [les détenus], des produits d’hygiène ont été distribués et de quoi les occuper comme des jeux ou des ballons», explique René Polydore. Pour lui, il y a eu des « pratiques légères » qui ont pu faciliter le soulèvement.
Deux enquêtes en flagrance ont été confiées à la gendarmerie de Matoury, dont une pour le vol de clés, précise le procureur de la République de Cayenne. Une fois les détenus rebelles identifiés, ils auront aussi à répondre de leurs actes devant l’autorité pénitentiaire. La dernière émeute au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly remontait à juin 2015.
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