Guyane: Les députés Raphael Gérard et Gabriel Serville alertent sur le manque des moyens des bénévoles du Réfuge Guyane

Guyane: Les députés Raphael Gérard et Gabriel Serville alertent sur le manque des moyens des bénévoles du Réfuge Guyane

Dans un communiqué commun, le député de Charente-Maritime Raphael Gérard et le député de Guyane Gabriel Serville ont exprimé leurs inquiétudes concernant l’essoufflement des bénévoles du Refuge Guyane, confrontés au manque de moyens pour les jeunes guyanais exclus.

Les députés ont voulu interpeller Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes sur la situation que traversent les bénévoles du Refuge Guyane. « Le Refuge Guyane est submergé par une hausse de sollicitations (..), ce tissu associatif est extrêmement faible et bénéficie d’un soutien institutionnel résiduel » affirment les deux députés. Ils soulignent par ailleurs que le rôle joué par ces associations est primordial car elles prennent le relai d’un numéro 115 systématiquement saturé dans un contexte généralisé de mal-logement et les services d’aide sociale à l’enfance insuffisamment formés pour prendre en charge adéquatement les personnes LGBT.

Ils réclament ainsi « le déploiement d’une politique ambitieuse de la part de l’Etat en faveur de la lutte contre les violences anti-LGBT dans les territoires d’Outre-mer » avec « un accompagnement du tissu associatif local et des aides aux financement pérennes qui soient à même de couvrir leurs dépenses de fonctionnement et de répondre aux besoins recensés dans les territoires ». Des moyens pour éviter que l’association Refuge Guyane connaisse le mêmes sort que de précédentes associations. « Plusieurs associations LGBT se sont déjà éteintes en Outre-mer, faute de moyens suffisants, à l’instar GAY AMAZONIA à Saint-Laurent du Maroni (2006-2008) en Guyane ou LGBT 974 à La Réunion.
La situation des personnes LGBT en Guyane est particulièrement dramatique. L’homosexualité y est très stigmatisée : près de 68.1% des hommes et 55.2% des femmes qui l’associent, soit à une forme de sexualité contre nature, soit à un problème psychologique.