Guyane: Le Défenseur des droits appelle à un « égal accès au droit et aux services publics »

Guyane: Le Défenseur des droits appelle à un « égal accès au droit et aux services publics »

Le Défenseur des droits Jacques Toubon a demandé vendredi un « égal accès aux droits et aux services publics » pour tous les habitants de Guyane, département dans lequel il s’est rendu en octobre dernier.

« Ce territoire, aux nombreuses singularités géographiques et humaines, est confronté à une pression démographique exceptionnelle et doit faire face à des enjeux d’aménagement »,peut-on lire dans un communiqué du Défenseur des droits, appelant à « créer et rendre accessibles les équipements et les services publics que la population d’un département français est en droit d’attendre ». « Le taux de mortalité infantile est près de trois fois supérieur à celui de la métropole, le nombre de tentatives de suicide et de suicides est particulièrement alarmant, surtout chez les jeunes amérindiens », alerte-t-il.
Le Défenseur des droits recommande notamment de « reconsidérer le maillage du territoire en structures de soins, d’accroître les moyens et leur pérennité à la permanence de soins et de santé pour les personnes les plus démunies », de « lancer des programmes ciblés visant à lutter contre les maladies (dengue, tuberculose, paludisme, VIH, etc) ».

En ce qui concerne l’éducation, il recommande « d’assurer une mise en oeuvre effective de l’obligation scolaire »sans oublier « les enfants des peuples des forêts et des fleuves et les enfants étrangers », « d’assurer l’accès à un repas quotidien, d’assurer le transport scolaire à tous les élèves » et « un plan d’action en faveur de l’accès à l’école des enfants des communes isolée ». Enfin en matière de services publics, il déplore « un non accès au droit, soit par méconnaissance du droit, soit par renonciation du fait des entraves physiques liées à la géographie de ce territoire ». Il appelle également à « accélérer toutes les (…) procédures permettant de réaliserles équipements publics nécessaires » et des « procédures simplifiées d’accès à l’information des personnes, en tenant compte de la fracture numérique ».

Avec AFP