©Académie de Guyane

Alain Ayong-le-Kama, Recteur de l’académie de Guyane, a donné une conférence de presse ce jeudi 20 août afin de confirmer la tenue de la rentrée scolaire et d’en préciser les conditions.

Exception faite des établissements du premier degré de Saint-Laurent du Maroni, qui bénéficieront d’un report d’une semaine, la rentrée aura lieu à partir du 31 août pour le personnel enseignant, et du 2 septembre pour les élèves. Une rentrée progressive, c’est ainsi que le recteur de l’académie de Guyane a présenté la tenue de la rentrée scolaire du territoire.

Elle commencera par la pré-rentrée des enseignants, qui se fera le 31 août et le 1er septembre. Un échelonnement sur 48h au lieu des 24h habituelles. Les élèves quant à eux, rentreront progressivement sur 3 jours, du 2 au 4 septembre, l’objectif étant d’éviter un trop grand regroupement d’élèves le même jour.

Une organisation qui sera adaptée pour chaque commune et chaque établissement, précise Alain Ayong-Le-Kama, qui a souhaité laisser aux décideurs locaux le soin de moduler les conditions de rentrée en fonction des données épidémiologiques de leur zone d’influence, mais également des contraintes liées à leurs établissements scolaires. La date butoir du 7 septembre a cependant été actée comme limite maximale pour tous les élèves.

Exception pour l’Ouest guyanais

Saint-Laurent-du-Maroni est à l’heure actuelle la seule exception à la règle pour les établissements du premier degré, les élèves ne devant pas y porter de masque.  Tout d’abord, car l’épidémie est actuellement plus active dans l’ouest du territoire, il est donc nécessaire d’y faire preuve de prudence. Ensuite, parce que la commune est l’une des rares ou les élève représentent quasiment 50% de la population.

En ce sens, les écoles maternelles et primaires connaîtront une rentrée progressive du 7 au 14 septembre. Les autres établissements supérieurs ne seront pas concernés par ce report, puisque le port du masque y est obligatoire pour les élèves. Les communes de Apatou et de Grand-Santi sont également sous surveillance du fait de leur proximité avec Saint-Laurent-du-Maroni, le recteur étant dans l’attente de données récente sur l’évolution de la maladie avant de prendre une décision.

Un programme qui ne fait pas l’unanimité

Le collectif Mayouri Santé, ainsi que les syndicats d’enseignants se sont plaints du manque de communication de la part du rectorat, puisqu’ils n’ont pas été consultés en amont de la décision. Ils mettent en avant le manque de directive et de préparation à seulement deux semaines de la rentrée scolaire. Également pointée du doigt, la pré-rentrée des professeurs de 48h, le délai étant estimé comme beaucoup trop court, alors que les inscriptions des élèves ne sont pas finalisées et les affectations de professeur pas encore validées dans tous les établissements.

Par Damien Chaillot