Guadeloupe: le leader syndical Elie Domota condamné à 300 euros d’amende pour « violences »

Guadeloupe: le leader syndical Elie Domota condamné à 300 euros d’amende pour « violences »

©JULIEN TACK – AFP

Elie Domota, le leader syndical de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre à payer une amende de 300 euros pour des violences commises sur un cadre d’une concession automobile, a annoncé son avocat.

Le procès avait pris une portée symbolique, le dirigeant de cette concession BMW étant Bruno Blandin, patron de l’UDE-Medef Guadeloupe. Le ministère public avait requis « 2.500 euros d’amende dont 1.500 euros avec sursis » à l’encontre de M. Domota pour des faits remontant au 12 avril 2016, à Jarry (commune de Baie-Mahault), en marge d’une manifestation syndicale. « D’un dossier qui part de façon très emballée sur des violences en réunion, sur une affaire quasi d’Etat, il faut permettre au parquet de sauver les meubles (…) C’est une mascarade, c’est une dérobade de la justice », a réagi dans les médias locaux Maître Sarah Aristide, avocate de la défense.

Lors du procès, renvoyé deux fois, les faits, initialement qualifiés de « violences en réunion », ont été requalifiés en « violences simples ». Les six avocats de la défense ont dénoncé « une machination » visant à « déstabiliser l’organisation UGTG et d’une façon générale l’ensemble de l’action syndicale en Guadeloupe », alors que la victime avait retiré sa plainte dans cette affaire. S’il paie l’amende dans le mois, Elie Domota bénéficiera de « 20% de réduction » selon le jugement.
Plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées jeudi devant le Palais de justice en soutien au leader emblématique du LKP, qui avait mené la grève générale de 2009 de 44 jours en Guadeloupe. Aucun incident n’a émaillé le procès.

Avec AFP