Une enquête de flagrance  pour «intrusion dans des établissements scolaires en réunion» dans la ville de Baie-Mahault a été confié à la Brigade de recherche de Pointe-à-Pitre, a indiqué vendredi à l’AFP le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins.

Depuis  plusieurs semaines, un conflit social paralyse la mairie et les différents services municipaux de Baie-Mahault. En raison de ce mouvement social qui oppose la maire Hèlène Polifonte à des agents municipaux  affiliés à l’UTC UGTG qui demandent depuis plusieurs mois une revalorisation de leur régime indemnitaire, de nombreux établissements sont restés fermés depuis le 6 janvier.

Plusieurs écoles de la commune ont été bloquées ou vandalisées durant les mouvements sociaux, notamment ces derniers jours. Jeudi, trois individus ont fait irruption dans deux écoles maternelles de la commune. Dans l’une d’entre elle, l’école Cora Mayeko, trois élèves de maternelle se trouvait dans l’établissement  qui assurait un service de garde au moment de l’intrusion. «Par précaution», environ 13 établissements scolaires publics de la commune avaient d’ailleurs été«évacués», jeudi, selon les médias locaux.

Des actes qui ont été condamné par le recteur de l’académie de Guadeloupe. Je condamne fermement cet acte», a réagi, auprès de l’AFP, le recteur d’académie, Mostafa Foura. «Les locaux relèvent de la responsabilité de la mairie donc le rectorat ne peut pas porter plainte», a expliqué le recteur, ajoutant que «le personnel peut éventuellement porter plainte ou au moins nous solliciter»mais «pour le moment je n’ai pas eu de demande», a-t-il ajouté, rappelant que «l’école doit rester le sanctuaire pour les élèves, les enseignants, les personnels de la commune qui doivent se sentir en totale sécurité.»