Grand âge et dépendance en Outre-mer :« Les personnes âgées en Outre-mer confrontées à une forte précarité sanitaire et économique »

Grand âge et dépendance en Outre-mer :« Les personnes âgées en Outre-mer confrontées à une forte précarité sanitaire et économique »

©Ephad Akamanman

Les députées Stéphanie Atger et Ericka Bareigts ont présenté ce jeudi 6 février devant la Délégation aux Outre-Mer de l’Assemblée nationale leur rapport d’information sur le grand âge et la dépendance en Outre-Mer. Elles dressent au total 40 recommandations.

« Les outre-mer seront les premiers et les plus rapidement touchés par le vieillissement de leurs populations. Ils doivent montrer le chemin à suivre aux autres territoires » a déclaré la députée Stéphanie Atger. Après plusieurs mois, d’auditions de plus de 70 acteurs nationaux et locaux et d’un déplacement à La Réunion, les deux parlementaires ont aussi fait le constat d’une accélération inégale du vieillissement de la population dans les territoires, de l’existence d’une précarité sociale et économique des personnes âgées.

Un phénomène de vieillissement qui s’est déjà amorcé aux Antilles et à la Réunion, des territoires où le vieillissement de la population est le plus accéléré par rapport à d’autres territoires comme «la Guyane et Mayotte qui font face à une vitalité démographique »

Cette accélération du vieillissement des populations des trois départements les plus peuplés en Outre-mer s’accompagne par une population de personnes âgées en moins bonne santé par rapport à la moyenne nationale. « De manière générale, les études mettent en évidence un état de santé plus dégradé de ce qui est observé dans l’Hexagone». A cela s’ajoute, une forte précarité économique et sanitaire.

40 recommandations

Pour faire face à ce phénomène, les députées proposent, entre autres, des mesures visant à réduire les contraintes rencontrées par les aidants (formations, répit, etc.), à amplifier la prévention, à accélérer la modernisation des structures d’hébergement par la labellisation ou encore à coordonner davantage l’action des différents acteurs sous l’impulsion des préfets. Elles préconisent également l’adaptation de l’aide personnalisée à l’autonomie au regard de l’entrée en dépendance plus précoce constatée pour les séniors ultramarins par rapport à la moyenne nationale.