Epidémie de dengue à La Réunion : Ericka Bareigts propose des « mesures immédiates »

Epidémie de dengue à La Réunion : Ericka Bareigts propose des « mesures immédiates »

©Archives / Outremers360

Face à l’épidémie de dengue qui sévit actuellement à La Réunion, la députée Ericka Bareigts a fait la proposition de « mesures immédiates pour la santé des Réunionnais ». 588 cas sont recensés sur l’île et l’État a annoncé le passage de La Réunion au stade épidémique le 27 mars dernier.

« Plus de 800 Réunionnais ont été touchés et des dizaines d’hospitalisation sont répertoriées, soit une moyenne de 100 cas par semaine », depuis le début de l’année, note la députée de la 1ère circonscription de La Réunion. « Nous avons oublié les gestes simples pour la prévention primaire. Démoustiquer ne suffit pas s’il n’y a pas l’engagement de toute la population », poursuit Ericka Bareigts, souhaitant « passer à l’étape supérieur ».

« Il me paraît donc important de prendre des mesures immédiates pour protéger la santé des Réunionnais : plafonner les prix des produits répulsifs à un tarif avant crise, ce qui est permis par l’article L410-2 du code du commerce ; fournir aux CCAS et PMI des produits de protection aux familles défavorisées et à leurs enfants, aux personnes âgées, aux personnes à risques ; fournir aux EHPAD les produits nécessaires à la protection de nos gramounes (personnes âgées, ndlr) ; fournir aux parents d’élèves les produits nécessaires à la protection de nos enfants ; demander de façon systématique que chaque malade soit aussi pourvu de produits pour qu’il évite de propager le virus et enfin ; poursuivre les efforts de lutte anti-vectorielle en partenariat avec les collectivités locales volontaires dans le cadre d’un plan global concernant l’ensemble de l’île ».

Si Ericka Bareigts salue la décision de la préfecture d’avoir affecté « les fonds nécessaires pour que des contrats puissent être alloués pour la lutte contre la prolifération de la dengue, cette décision vient en réaction et non en prévention. Elle intervient quand l’épidémie est reconnue », regrette-t-elle. De même, la députée souligne une nouvelle fois l’impact de la suppression des contrats aidés qui a « entraîné moins de moyens pour la prévention, et plus de risques de prolifération des maladies en milieu tropical. Ces économies ne sont pas sans conséquence sur la santé des Réunionnais. ​Les moyens pour surmonter cette crise risquent in fine d’être plus coûteux que la prévention ».