Enseignement supérieur en Nouvelle-Calédonie : Les études de santé changent de visage

Enseignement supérieur en Nouvelle-Calédonie : Les études de santé changent de visage

Depuis bientôt vingt ans il est possible d’effectuer la première année commune étude de santé (PACES) sur le territoire calédonien. Mais à la rentrée prochaine l’accès aux études de santé change totalement. Un sujet de la journaliste Sylvie Nadin et notre partenaire Actu.nc.

En 2002, l’université de Nouvelle-Calédonie (UNC) accueillait les 14 premiers étudiants de la filière de Premier cycle des études médicales (PCEM1). Presque vingt ans après, cette année de préparation aux études de médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie a subi de nombreuses transformations. Depuis 2011, le PCEM1 est devenu la Première année commune des études de santé. Aujourd’hui elle disparait totalement.

Un nouveau parcours

« La PACES a été supprimée pour arrêter le mode de sélection sur concours et diversifier les profils », explique Valérie Burtet-Sarramegna, coordinatrice de la première année commune étude de santé (PACES) depuis 2012. La réforme des études médicales, dont les modalités ont été publiées en novembre 2019, modifie profondément le cursus des étudiants. Fin du concours, fin du numerus clausus. Deux nouvelles voies d’admission seront désormais proposées aux jeunes désireux de suivre une formation médicale. Les bacheliers pourront ainsi choisir entre un Parcours d’accès spécifique santé (PASS), avec une majeure en santé et une mineure dans une discipline de leur choix, et une Licence avec une option accès santé (LAS).

Les petites universités, telles que l’UNC, ne pourront proposer que le LAS. « Cette voie d’admission consiste à suivre une licence classique associée à une mineure santé. A l’UNC nous proposerons à la rentrée prochaine la licence SVT, parcours sciences du vivant, option santé », décrit Valérie Burtet-Sarramegna. « D’ici quelques annexes, avec du recul, d’autres licences telles que droit ou économie pourraient être ouvertes au parcours LAS ».

Une licence en cas d’échec

Le numerus clausus, très critiqué, sera également supprimé. Cette décision vise à former davantage de médecins. Désormais chaque université déterminera avec l’Agence régionale de santé le nombre d’élèves qu’elle admet dans chaque filière de santé. « Dans notre cas, nous déciderons d’une convention d’accueil particulière avec les universités partenaires. Nous essayerons de ne pas aller en dessous du numerus clausus actuel », commente la coordinatrice. Les étudiants seront sélectionnés sur leurs résultats en filière LAS et sur des épreuves complémentaires, orales et écrites.

« Avec le décalage du calendrier, les étudiants pourront tenter d’intégrer une formation médicale au bout de trois semestres. S’ils ratent ils pourront continuer en filière LAS et auront une seconde chance à la fin du cinquième semestre. Et s’ils échouent à nouveau ils auront une licence », ajoute Valérie Burtet-Sarramegna. Ce nouveau parcours permet ainsi aux étudiants, en cas d’échec, de poursuivre un cursus sans repartir de zéro.

Sylvie Nadin