Une plateforme pétrolière au large de la Guyane ©Archives / AFP
Le Collectif Stop Pétrole Offshore Guyane demande que l’enquête publique sur les forages pétroliers de Total au large de la Guyane soit prolongée et que des réunions publiques soient proposées. Un sujet de notre partenaire Radio-Péyi.
Démarrée le 16 juillet 2018, l’enquête publique concernant l’autorisation d’ouverture de travaux de 5 forages pétroliers de Total au large des côtes de la Guyane s’achêvera le 23 aout 2018. Dans un communiqué, lancé en début de semaine, le collectif souhaite qu’elle soit prolongée afin que la commission d’enquête puisse mettre en place des réunions publiques. « L’enquête publique ne répond pas à la possibilité d’informer l’ensemble de la population guyanaise », affirme le collectif. Il remet en cause la tenue de cette enquête publique durant les grandes vacances, sous la forme de permanence en mairie.
Le collectif est composé de citoyens opposés au projet de forage pétrolier offshore, pour un développement de la Guyane respectueux de la Nature et du climat. Grâce à un formulaire numérique de participation à l’enquête publique, le collectif Stop Pétrole Offshore Guyane a permis à près de 1 600 citoyens de déposer leurs observations concernant ce projet. Selon le collectif, 920 demandes ont été formulées en faveur de la prolongation de l’enquête ainsi que l’organisation de réunions publiques d’information afin de répondre aux questionnements du public.
Toujours selon le collectif, 80% des personnes ayant participé à l’enquête publique ont exprimé leur inquiétude face aux impacts de ce projet sur le climat et 64% d’entre elles s’inquiètent de la présence du récif de l’Amazone à proximité des forages prévus par Total, alors même que le site joue un rôle considérable dans la productivité des pêcheries locales et qu’un incident pourrait venir contaminer le poisson.
« Il est donc absolument nécessaire d’organiser des rencontres avec les porteurs du projet afin que ces derniers en exposent les risques et les mesures de prévention prévues par Total en cas d’accident », précise le collectif. Il demande donc la prolongation du délai de l’enquête publique jusqu’au 31 octobre 2018, ainsi que la mise en place de véritables réunions publiques d’information.