En Polynésie, un thonier chinois poursuivi pour pollution marine

En Polynésie, un thonier chinois poursuivi pour pollution marine

Le navire incriminé avait été reconduit à Papeete ©Facebook / Polynésie Libre

Le capitaine d’un navire de pêche chinois ainsi que la société propriétaire sont poursuivis en justice pour pollution marine le 12 mai dernier, au large de la côte nord de Tahiti en Polynésie française. 

Selon les codes de l’Environnement hexagonal et polynésien, le capitaine encourt jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et un peu plus de 15 millions d’euros d’amende. La société propriétaire du navire risque une amende cinq fois plus importante. En attendant, le Procureur de la République en Polynésie a ordonné le versement d’une caution d’environ 300 000 euros, afin de « garantir la représentation en justice et le paiement d’une amende à intervenir ». Cette caution a été versée le 28 mai, alors que le capitaine et la société comparaîtront le 14 janvier 2020 à Papeete.

Les faits remontent au 12 mai dernier, alors que des pilotes de vols domestiques signalent au Centre de coordination de sauvetage aéro-maritime (JRCC) de Papeete, la présence d’un navire laissant apparaître dans son sillage des signes de pollution. Le Procureur de la République précise que les gendarmes constatent sur place une « nappe irisée dégageant une forte odeur d’hydrocarbures ». « L’enquête a établi que ce bateau de pêche d’une jauge de 396 tonneaux et d’une puissance de 698 kilowatts avait rejeté en mer de l’eau pompée dans ses cales contenant 450 litres de polluants dont du gasoil », a poursuivi le Procureur de la République. « La pompe de cale n’était pas conforme aux normes de prévention de la pollution ».

« Le capitaine, ressortissant chinois, et la société chinoise, propriétaire et exploitante du bateau de pêche, sont poursuivis pour pollution marine : rejet volontaire de substance polluante dans les eaux territoriales », a conclu le Procureur Hervé Leroy. Cette affaire a éclaté alors que la présence de navires chinois dans les eaux polynésiennes suscite de vives inquiétudes sur les réseaux sociaux.

©Facebook / Christian Coulombes

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