En Polynésie, les gendarmes formés aux situations de violences conjugales

En Polynésie, les gendarmes formés aux situations de violences conjugales

©Haut-commissariat de la République en Polynésie

Dominique Sorain, Haut-commissaire de la République, a participé ce matin à l’ouverture de la première session de formation « violences conjugales », organisée par la Gendarmerie nationale au camp de Faa’a. Cette formation rentre dans le plan d’action intitulé « AGIR 2020 face aux violences conjugales ». 

Priorité gouvernementale, la lutte contre les violences conjugales constitue un axe de travail majeur pour les unités de gendarmerie de Polynésie française, a indiqué le Haut-commissariat de la République en Polynésie. Dans le cadre du grenelle consacré à cette problématique, un plan d’action intitulé « AGIR 2020 face aux violences conjugales » est mis en œuvre. Ce plan est décliné en quatre thématiques : accompagner les victimes ; gagner en efficacité individuelle et collective ; intervenir systématiquement dans une approche interservices et rapprocher l’action des différents acteurs.

Ce plan comporte un volet de formation interne destiné aux gendarmes primo-intervenants sur les situations de violences conjugales. L’objectif est de délivrer un socle homogène de connaissances et de conseils aux militaires en charge du traitement des violences conjugales afin d’améliorer l’accompagnement des victimes et le signalement des auteurs de violences.

©Haut-commissariat de la République en Polynésie

©Haut-commissariat de la République en Polynésie

 

Cette formation dispensée aux gendarmes polynésiens comprend trois « modules » : « accueillir, comprendre, échanger » pour permettre la détection des signes évocateurs de violences, donner des bons réflexes pour accueillir et échanger avec une victime, délivrer des conseils pratiques pour la prise en charge des victimes ; « intervenir et enquêter » pour permettre de renforcer le travail des enquêteurs, effectuer le relevé des traces et des indices et améliorer l’échange d’information pour faire avancer l’enquête ; « signaler et accompagner » pour systématiser la mise en relation avec les élus et les associations d’aide aux victimes (L’association Polyvalente d’actions judiciaires – APAJ, Te Rama Ora), ainsi que pour présenter des différents dispositifs d’aide aux victimes.

Les formateurs sont issus de la gendarmerie mais aussi des administrations de l’État (services de la Justice) et d’intervenants sociaux tels que des psychologues et des membres de l’APAJ. Les brigades territoriales des îles éloignées pourront également suivre ces formations grâce à l’enregistrement audiovisuel des séances, précise encore le représentant de l’État en Polynésie.