En Polynésie, l’enseignement catholique représente 20% des effectifs scolarisés

En Polynésie, l’enseignement catholique représente 20% des effectifs scolarisés

Le lycée La Mennais à Papeete, un des plus importants établissement scolaire en Polynésie ©Tahiti Heritage

Ce mardi 20 août, le président de la Polynésie française a reçu, à Papeete, les Évêques francophones membres de la Conférence des Évêques du Pacifique (CEPAC). L’occasion d’aborder les chiffres de l’enseignement catholique en Polynésie française. 

« En Polynésie française, l’enseignement confessionnel a été le premier à assurer un enseignement accueillant du public à grande échelle. Ce sont les catholiques et les protestants qui ont initié ce mouvement », rappelle la Présidence de la Polynésie française. « Aujourd’hui, l’enseignement confessionnel polynésien comprend trois groupes d’enseignements : catholique, protestant et adventiste ». La loi de 1905, de séparation des Églises et de l’État, ne s’applique pas à la Polynésie française. « Cette situation permet d’évacuer les barrières administratives qui auraient pu compliquer les relations contractuelles entre l’enseignement confessionnel et les pouvoirs publics ».

Côté chiffres, l’enseignement catholique a accueilli 11 128 élèves à la rentrée d’août 2019. Ils sont répartis sur Tahiti, les îles Marquises, Rikitea (archipel des Gambier) et Makemo (archipel des Tuamotu). Cela représente approximativement 20 % des effectifs scolarisés en Polynésie française répartis dans 11 établissements du premier degré et 11 établissements du second degré. Les rapports successifs de la Cour des Comptes, de la Chambre territoriale des comptes, et les résultats aux principaux examens révèlent un enseignement de qualité avec des taux de réussite plus qu’honorables : réussite au DNB à 92,3 %, au Bac général à 96,5 %, au Bac professionnel à 88,5 %.

©Présidence de la Polynésie française

©Présidence de la Polynésie française

En ressources humaines, l’enseignement catholique polynésien dispose aujourd’hui, globalement, de 1 145 personnels, dont 745 enseignants et 400 non enseignants. Ce personnel est rémunéré par l’Etat qui prend à sa charge l’équivalent de 980 enseignants équivalents temps plein pour l’ensemble de l’enseignement confessionnel en Polynésie.

L’importance de la FAPEL, fédération des parents d’élèves, a aussi été évoquée lors de cet entretien. Née en 1953, celle-ci anime activement la vie des différents établissements. Elle participe aussi au financement de l’immobilier de l’Enseignement catholique. Les dernières opérations financées ont ainsi été la reconstruction de la Direction de l’enseignement catholique, l’extension du Sacré cœur de Taravao et l’internat Ioakimi de Hiva Oa. Ce dernier a été cofinancé avec le Pays : une opération de 150 millions Fcfp (1,2 millions d’euros), repartis en 90 millions fcfp pour le Pays et 60 millions Fcfp pour la fédération des parents d’élèves de l’enseignement libre.

Michel Calvet, archevêque de Nouméa, John Bosco Baremes, évêque de Port Vila (Vanuatu), Susitino Sionepoe, évêque de Wallis et Futuna, Pascal Chang Soi, évêque de Taiohae, Jean Pierre Cottanceau, archevêque de Papeete, et François Fonlupt, évêque de Rodez, étaient présents à cette rencontre. Ils étaient également accompagnés des directeurs des enseignements catholiques de chacun des diocèses.