En Polynésie, grippe et dengue font bon ménage

En Polynésie, grippe et dengue font bon ménage

©Outremers360

Débutée en avril dernier, la dengue de type 2 ne faiblit pas en Polynésie française. Au 5 août, 243 cas autochtones et 2 cas importés ont été confirmés. Aux côtés de la dengue, une épidémie de grippe a démarré en juillet. 

Côté épidémies, il y a le choix en Polynésie. Alors que la dengue de type 2, qui n’a pas pointé le bout de son nez depuis 20 ans sur le territoire, a fait son grand retour en 2019, celle-ci est accompagnée, depuis juillet, par une sévère épidémie de grippe qui a conclu à l’hospitalisation d’une vingtaine de patients le mois dernier. En tout, « 368 cas (167 la semaine du 15 juillet et 201 la semaine du 22 juillet) ont été déclarés par les médecins sentinelles », relève le bureau d’études sanitaires de la Direction de la Santé en Polynésie. En outre, « 31 cas confirmés de grippe B ont été déclarés » du 15 au 31 juillet.

L’épidémie de grippe semble avoir profité de l’épidémie de dengue, plus ancienne, pour s’installer. Elle a également profité d’un hiver austral facétieux, mêlant tantôt fraîcheur et vent du sud-ouest, tantôt chaleur et instabilité.

200 cas de dengue dans la zone urbaine de Papeete

« La dengue de type 2 n’ayant pas circulé dans le Pays depuis l’an 2000, la population est faiblement immunisée et l’épidémie pourra être de grande ampleur. Les personnes de moins de 20 ans ou arrivées en Polynésie française après 2000 sont les plus à risque d’être infectées », observe encore la Direction de la Santé. Ainsi, 243 cas autochtones ont été enregistrés du 10 avril au 5 août. La zone la plus fortement touchée est la zone urbaine de Papeete, qui s’étend des communes de Punaauia à Mahina. Ici, pas moins de 200 cas ont été relevés.

Capture d’écran 2019-08-05 à 21.48.54

La Direction de la Santé recommande aux Polynésiens de se protéger à l’aide de répulsifs, de moustiquaires ou de diffuseurs, et d’éliminer les gîtes larvaires. En cas de dengue, dont le premier signe est une fièvre au-delà des 38°C, consultez un médecin : « Ceci est d’autant plus important si vous venez de Tahiti et vous rendez dans une autre île de Polynésie française, non touchée par ce virus », préviens la Direction de la Santé.

Les personnes atteintes de la dengue doivent continuer de se protéger des piqûres. En effet, le geste permet d’éviter la prolifération du virus transmis par le moustique. Enfin, la direction de la Santé recommande de limiter les déplacements pour ne pas contaminer d’autres zones géographiques.