©Hélène Ferrarini / Reporterre
Le Grand Conseil coutumier des peuples amérindiens et bushinengués de Guyane a réuni, ce samedi 7 septembre, les différentes organisations communautaires guyanaises, les représentants de l’État ainsi que ceux du parc naturel régional de la Guyane et de l’Onf, autour de la question foncière.
« Récupérer nos terres », telle était la question de cette réunion qui a permis de lancer une nouvelle dynamique aux questions liées aux problèmes fonciers. « Cette réunion nous a permis d’avoir un état des lieux de la situation forestière mais aussi de répondre à des interrogations des différents associations », confirme Sylvio Van Der Pijl, président du Grand conseil coutumier.
« Ce qui était le plus important, c’était d’éclaircir les choses, d’expliquer les différents régimes qui existent, les régimes de zones de droit d’usage, ce que l’on peut y faire et ce que l’on ne peut pas faire, mais surtout de mettre en place une méthodologie de travail entre nous », a dit de son côté Frédéric Bouteille, Sous-Préfet aux communes de l’intérieur et représentant de la Commission d’Attribution Foncière de Guyane.
La cession de 400 000 hectares, prévue dans le plan d’urgence de Guyane, a également été évoquée. Sur cette question, le mode de partage reste à définir entre les 6 nations, précise Guyane La 1ère. « La réunion de la commission d’attribution foncière se tiendra bien dans quelques mois, c’est ce que nous recherchions évidemment », a salué Stéphane Appolinaire, Coordonateur de la Fédération des Organisations des Autochtones de Guyane.
Pour Bruno Apouyou, Capitaine des bonis de Kourou, cet atelier a permis « d’avoir la connaissance et les informations nécessaires pour récupérer les terres dont nous avons besoin ». Toujours sur le thème du foncier, un groupe de travail devraient se réunir le 12 et le 13 octobre prochain à Awala-Yalimapo.