Un diagnostic du réseau d’eau de Guadeloupe soumis à des coupures régulières a mis en évidence « 2 000 fuites » à réparer d’ici à « fin juillet », puis « 3 000 fuites » dans une seconde phase de travaux « d’août à octobre », a indiqué la préfecture vendredi par voie de communiqué.
Il s’agit d’une opération « coup de poing », selon les termes du préfet Philippe Gustin, qui avait réquisitionné fin avril plusieurs opérateurs de l’eau pour trois mois, afin de pallier les manques d’eau dans plusieurs communes. Cette opération « prévoit 5,3 millions d’euros de travaux, à réaliser d’ici fin juillet, entièrement financés par l’État », afin de « rétablir un service minimum de l’eau ».
De nombreux foyers de Guadeloupe sont régulièrement privés d’eau potable, notamment à cause d’un réseau mal entretenu, aux infrastructures non renouvelées, une situation devenue particulièrement difficile alors que les autorités sanitaires recommandent de « se laver les mains plusieurs fois par jour » pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Selon la préfecture, « cette opération n’a pas la prétention de rétablir en quelques jours un service qui se dégrade depuis des années ». Elle doit permettre le respect du calendrier des tours d’eau (qui permettent d’alimenter à tour de rôle un quartier en eau quand un autre en est privé), que la sécheresse et le contexte de crise sanitaire a encore plus déréglé qu’en temps normal. Ainsi, les usagers pourront « s’organiser » et « assurer les gestes barrières ».
Le second objectif de cette opération « vise la fin des tours d’eau », notamment via la réparation des fuites et de défaillances d’usines de production. « Ce sont près de 1 400 km de réseau qui seront investigués ». « Plus de 90% de ces 5,3 millions d’euros de travaux feront travailler une dizaine d’entreprises guadeloupéennes, contribuant ainsi à la reprise de l’activité économique après le confinement », annonce la préfecture.
Avec AFP.