Émotion et solidarité en Nouvelle-Calédonie après l’attaque d’un enfant par un requin

Émotion et solidarité en Nouvelle-Calédonie après l’attaque d’un enfant par un requin

Un élan de solidarité s’est manifesté mardi en Nouvelle-Calédonie pour Anthony, 10 ans, qui a eu la jambe et une partie du bassin arrachées par un requin et dont la famille a sollicité de l’aide.

Le petit garçon se baignait samedi avec sa sœur dans la marina de Port du Sud, baie de l’Orphelinat à Nouméa, quand il a été attaqué par un requin bouledogue d’environ 3,50 mètres. Il a été rapidement sorti de l’eau par son père, venu à son secours, mais l’enfant a eu la jambe et le bassin gauche dévorés par le requin, devant plusieurs témoins dans cette marina très fréquentée de la capitale calédonienne.

Bien qu’il appartienne à une espèce protégée, l’animal, qui continuait de rôder autour des bateaux, a été capturé et euthanasié à la demande de la mairie. Un expert a confirmé que c’est bien lui qui a provoqué les morsures. Depuis ce drame, Anthony est placé en coma artificiel au Médipôle de Koutio et lutte contre la mort alors que sa famille se mobilise pour réunir des fonds qui aideront à son rétablissement.

Une cagnotte « Soutien à notre petit Anthony » a été mise en ligne sur Leetchi etune page Facebook, où le garçon apparait avant l’accident avec ses deux chiens puis allongé sur son lit d’hôpital, rassemble les témoignages de soutien et de solidarité. « Les cagnottes serviront à payer la chirurgie, à installer des aménagements pour le petit à la maison, il aura besoin d’une personne à temps complet, il a perdu ses organes génitaux. Je suis une maman seule avec deux enfants, je venais de trouver un CDD », a déclaré émue la mère d’Anthony sur la télévision Caledonia, remerciant les Calédoniens.

En 24 heures, des dizaines de personnes ont apporté leur contribution. « Nous avons une petite lueur d’espoir, les résultats du scanner nous ont annoncé que la colonne vertébrale n’était pas touchée », a indiqué la famille sur Facebook.

Avec la multiplication des bateaux au mouillage, qui engendrent des rejets organiques,et l’activité humaine de la capitale calédonienne qui concentre de nombreux quartiers résidentiels, une importante population de requins bouledogues s’est sédentariséedans les rades de Nouméa, ont expliqué les experts. La baignade est interdite dans toutes les zones portuaires.La dernière attaque en Nouvelle-Calédonie remonte à janvier 2018 lorsqu’un pêcheur sous-marin avait été sévèrement mordu au bras et à l’abdomen par un requin-bouledogue dans le quartier de Nouville à Nouméa.

Avec AFP.