Le Rectorat de Guyane vient de passer une nouvelle étape dans la reconnaissance du statut des intervenants de langues maternelles.
Les 44 intervenants en langue maternelle que compte le département guyanais sont en passe d’être élevé au rang de professeurs des écoles. Le Rectorat de Guyane a récemment signé une convention avec l’Université pour mettre en place dès la rentrée 2016, un diplôme universitaire des sciences de l’éducation et de la formation, sésame nécessaire pour concourir aux examens de professorat.
Un nouveau statut qui permettra de mettre fin à la condition précaire de ces assistants pédagogiques. Créé en 1998 sous l’appellation de médiateurs bilingues et culturels, ces intervenants ont été d’abord créés sous le base d’emplois jeunes. Puis en 2012, ils sont reconnus comme des instituteurs suppléants. « ll s’agit là d’un pas essentiel dans la reconnaissance de la valeur de ces jeunes assistants professeurs aux gestes pédagogiques reconnus », précise l’académie. En Guyane, ils encadrent la formation pédagogique de 2500 enfants dont la langue maternelle est autre que le français. Ils favorisent la structuration de la pensée et du discours des maternelles, en valorisant leur culture.
Mais cette reconnaissance joue également sur la préservation du patrimoine linguistique guyanais. Ces assistants sont des locuteurs natifs des langues de Guyane comme Kalin’a, Nengee, Parikwati, Teko, Waiana, Waiampi et qui interviennent auprès des élèves durant les trois premières années du cycle pré-élémentaire. S’appuyer sur la culture du pays pour mieux former les élèves, une idée que la Nouvelle-Calédonie a adopté dans son nouveau projet éducatif.