Une soirée riche en émotion autour des lauréats du ¨Prix Célimène ce jeudi 8 mars dans les jardins de la Villa du Département où le Président Cyrille Melchior, accompagné des élus de la Collectivité, a rendu hommage aux femmes, et plus particulièrement aux artistes amateurs, à l’occasion de la remise du Prix Célimène 2018.
« La Journée de la Femme a 41 ans et le Prix Célimène fête aujourd’hui ses 14 bougies. Et pourtant, nul ne peut dire combien d’années encore seront nécessaires pour qu’enfin les femmes n’aient plus à se battre pour leurs droits » a déclaré le Président .«Je me réjouis autant de son existence (parlant de Célimène) que de son inspiration pour les jeunes aujourd’hui ».a t il ajouté.
Elles ont été cette année 145 à s’exprimer dans les domaines de la sculpture, de la photographie et de la peinture, et à sauter ainsi le pas de l’anonymat en acceptant la mise en lumière de leur créativité, une décision saluée par Cyrille Melchior « Quel meilleur médium en effet que l’art, quel meilleur espace que celui de la création pour sublimer sa réflexion, ses aspirations, ses peurs, pour dire le chagrin, le désarroi ou le bonheur ? » a-t-il précisé.
La marraine de l’édition 2018 Malala Andrialavidrazana, architecte de formation, s’est dite honorée d’accompagner cette édition qui encourage la diversité et a souligné « j’ai découvert de nombreux talents et j’invite les candidates à developper leur champs artistique».
Après avoir félicité l’ensemble des candidates pour leur participation et leur création, Cyrille Melchior a ouvert la cérémonie de remise des prix. Cette année, le jury composé d’experts du monde artistique et de personnalités du monde culturel, a décerné le 1er prix (photo) à Larissa Balthazar pour « Une seconde chance pour mes mains » et qui a reçu son prix pleurant d’émotion sous les applaudissements du public ; le 2ème prix (sculpture) à Anne Fournier pour « L’attente » ; le 3ème prix (photo) à Florence Le Guyon pour « L’exutoire » ; et le Prix d’encouragement (peinture) a été remis à Danielle Marimoutou Wipf pour « Friche industrielle Le Port ».
Enfin, le Prix Célimène Junior mis en place en 2017 et ouvert aux jeunes des classes d’arts plastiques des collèges et des lycées a été attribué au Collège Célimène Gaudieux de la Saline dans la catégorie peinture pour l’œuvre « Femme mosaïque ».
Après la cérémonie, les invités ont été conviés à découvrir l’ensemble des créations reçu à l’occasion de l’édition 2018 dans les salons de la Villa du Département. Elles resteront accrochées jusqu’au 23 mars afin de permettre au plus grand nombre de les apprécier.
« Une seconde chance pour mes mains ». Cette oeuvre a retenu l’attention du jury. Elle se situe bien dans le contexte du prix Celimène, créativité mise en avant d’une nouvelle expression artistique (ici scénographie et photographie). L’image n’est pas dans les clichés. Elle se distingue par son originalité. L’oeuvre évoque la sérénité et le temps pris pour soi. Elle véhicule l’espoir. Au niveau artistique, par l’ambiguïté de l’image et la justesse du cadrage, l’oeuvre se révèle être une composition plastique interessante.
Malala Andrialavidrazana, marraine de l’édition 2018
Malala Andrialavidrazana (née en 1971 à Madagascar) vit et travaille à Paris. Architecte de formation, elle utilise le médium photographique pour explorer des univers aux confins de la nature et de la culture. Les changements sociaux et les structures spatiales dans un monde globalisé se trouvent au cœur de ses réflexions artistiques. En mettant l’accent sur les symboles et iconographies hérités de l’Histoire, ses travaux les plus récents questionnent les notions de représentation qui nourrissent l’imaginaire populaire. Dans un cadre où les frontières n’existent pas, l’ensemble de ses œuvres donne ainsi la possibilité d’une lecture du monde renouvelée, ouverte et multiple.Prix Célimène Junior
Pour la deuxième année consécutive, le Conseil départemental a souhaité ouvrir le concours Célimène aux classes d’arts plastiques des collèges et lycées de La Réunion. Impliquer les adolescents dans les réflexions liées à la cause féminine, par le biais d’une activité créatrice, a semblé être un moyen de dépassionner les débats, d’élargir le champ des possibles voire de susciter des vocations.
Aucun thème n’a été retenu pour cette deuxième édition et 4 collèges de l’île se sont inscrits au concours : le collège Michel Debré du Tampon, le collège Gaston Crochet de La Plaine des Palmistes, le collège Célimène Gaudieux de Saint-Paul, et le collège François Mahé Labourdonnais de Saint-Denis.
Par Marie-Christine Ponamalé