©Katia Leï Sam / Guyaweb

Lancée en février sur la plateforme Change.org, la pétition adressée au Président de la République pour la reconnaissance des droits des Amérindiens de Guyane française a recueilli, à ce jour, près de 80 000 signatures.

C’est Alexandre Sommer-Schaechtelé qui a lancé cette pétition, le 7 février 2016. En une semaine seulement, elle avait recueilli plus de 50 000 signatures. Secrétaire général de l’Organisation des Nations Autochtones de Guyane (ONAG), Alexandre voulait poursuivre l’oeuvre de son grand-père, « chef coutumier du village Paddock, qui n’avait pas peur de s’adresser aux représentants de l’Etat pour porter la voix de ses « Frères et Sœurs » ». Dans la lettre ouverte publiée sur la plateforme Change.org et destinée au Président de la République, Alexandre réclame « le droit à l’éducation, à la terre, à l’accès au soin et à la reconnaissance des droits ancestraux » pour les peuples Amérindiens de Guyane. Selon Guyaweb, la France s’est toujours refusée à ratifier la Convention n° 169 de l’Organisation Internationale du Travail, seul outil juridique permettant l’application des droits autochtones, au motif de l’indivisibilité de la République.

Amnesty International, qui a signé cette pétition, explique que « si les peuples autochtones diffèrent par leurs coutumes et leurs cultures, ils partagent certaines réalités difficiles : l’expulsion de leurs terres, la négation de leur culture, les attaques physiques et le fait d’être traités comme des citoyens de seconde zone ». 10 000 Amérindiens vivent en Guyane française. Ces peuples se répartissent entre le littoral urbain et l’intérieur du Parc amazonien. Le territoire compte, en tout, sept nations amérindiennes : Tɨleuyu (Kali’na), Paykweneh, Wayãpi, Wayana, Teko, Lokono (Arawak) et Apalaï.