Démographie: Près de 2,7 millions d’habitants dans les Outre-mer

Démographie: Près de 2,7 millions d’habitants dans les Outre-mer

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En ce début d’année 2017, l’INSEE a publié les derniers résultats des recensements effectués dans les Départements d’Outre-mer: Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion. Additionnés aux derniers chiffres de Mayotte, de la Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna, de la Polynésie française et de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, la population totale ultramarine s’élève à 2 690 439. Tour d’horizon.

Dans sa publication, l’INSEE précise que si ces chiffres ont été publiés en 2017, ils concernent l’année 2014, notamment pour les DOM. Concernant Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, la Polynésie française, Saint-Martin et Saint-Barthélémy, les recensements sont régis par une autre réglementation, avec des fréquences qui diffèrent.

Saint-Pierre et Miquelon:

En 2014, on recense 6 274 habitants à Saint-Pierre et Miquelon, contre 6 125 en 2006. Malgré un gain de 149 habitants, l’archipel pâtit de ses difficultés économiques notamment liées aux restrictions dans le secteur de la pêche. Ajoutez à cela une population vieillissante, moins de jeunes, préférant poursuivre leurs études dans l’Hexagone ou le Canada voisin, et moins de nouveau arrivants, Saint-Pierre et Miquelon a du mal à voir augmenter sa population.

Martinique:

La Martinique est la région française qui a perdu le plus d’habitants entre 2006 et 2014. Sa population s’élève à 383 910 habitants en 2014 contre 396 410 en 2006, soit 12 500 habitants en moins et un accroissement démographique de -0,6% en moyenne par an. Fort-de-France demeure la commune la plus peuplée mais perd 4 800 habitants tandis que Bellefontaine gagne 10% d’habitants entre 2006 et 2014. Cette baisse de la population martiniquaise s’explique par les difficultés de la Martinique a garder ses jeunes. On recense également peu de naissances, malgré un solde naturel positif: 4 300 naissances contre 3 100 décès en 2014.

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Guadeloupe:

En 2014, on recense 400 187 habitants en Guadeloupe, soit une perte de 1 367 habitants par rapport à 2009 et une baisse démographique de -0,1% en moyenne par an. Le principal moteur démographique de la Guadeloupe reste le solde naturel positif, c’est à dire la différence entre les naissances et les décès, de 0,6% en moyenne par an. Le solde migratoire, différence entre les arrivées et les départs, est négatif: -0,7% en moyenne par an. Les communes du Nord Grande-Terre et de La Riviera soutiennent la croissance démographique.

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Guyane:

La Guyane est la région la plus dynamique en termes de croissance démographique, notamment grâce aux communes du Maroni. En 2014, on y recense 252 337 habitants, soit 27 870 individus en plus par rapport à 2009 et un accroissement démographique de +2,4% en moyenne par an. Si le solde migratoire est nul, le solde naturel est quant à lui positif: il y a en effet plus de naissances que de décès. La capitale Cayenne a perdu 0,4% d’habitants en moyenne par an tandis que Kourou en gagne 0,3% en moyenne par an.

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La Réunion:

Avec 842 767 habitants en 2014, La Réunion est l’Outre-mer le plus peuplé. Au niveau national, l’île Bourbon est le 25ème département en termes de population et représente 1,3% de la population française. Entre 2009 et 2014, l’île compte 26 400 habitants en plus, soit un accroissement démographique de 0,6% en moyenne par an. Le solde naturel est positif alors que le solde de migratoire est négatif (plus de départs que d’arrivées). La zone Est de La Réunion est celle qui affiche la démographie la plus dynamique avec un accroissement de 1,3% en moyenne par an.

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Mayotte:

Département le plus jeune de France, le dernier recensement officiel effectué par l’INSEE à Mayotte remonte à 2012 avec 212 600 habitants. Entre 2007 et 2012, l’accroissement démographique s’élève à 2,7% par an. Le solde naturel positif, le taux de fécondité élevé (4,22 enfants par femme et la part de population étrangère (40%) expliquent cette augmentation. En revanche, le solde migratoire est négatif: il y a plus de départs que d’arrivée.

Nouvelle-Calédonie:

En 2014, le Caillou compte 268 767 habitants. C’est 23 200 habitants en plus par rapport à 2009 et un accroissement démographique de 1,8% en moyenne par an. Démographiquement, la Nouvelle-Calédonie est une des îles du Pacifique les plus dynamique. Elle affiche un excédent naturel (le taux de croissance démographique imputable au mouvement naturel de la population) important et un solde migratoire positif (+ de 8 000 arrivées en 5 ans). La province Sud concentre 74 % de la population contre 19 % en province Nord et 7 % dans les îles Loyauté. Le Grand Nouméa abrite quant à lui 1 Calédonien sur 3. La communauté Kanak reste la plus nombreuse, devant celle des Européens et celle des Wallisiens-Futuniens. Toutefois, une part grandissante de la population se déclare métissée ou « Calédonienne ». A noter que la population calédonienne est majoritairement jeune.

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Wallis et Futuna:

En 2013, on recense 12 197 habitants à Wallis et Futuna, contre 13 445 en 2008. La baisse démographique de Wallis et Futuna commence en 2003. En effet, entre 2003 et 2008, l’archipel perd 10% de sa population et 9,2% entre 2008 et 2013. Plus globalement, entre 2003 et 2013, la population sur l’archipel baisse de 18%. Cette hémorragie s’explique par la diminution des naissances, une population vieillissante et une forte émigration des jeunes qui quittent l’archipel en raison de l’absence de filières universitaires et de la réduction de l’emploi. 70% des habitants de l’archipel se concentrent sur l’île de Wallis contre 30% sur Futuna. Une grande partie de la population de Wallis et Futuna réside en Nouvelle-Calédonie qui compte 21 262 ressortissants wallisiens et futuniens en 2009.

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Polynésie française:

En 2015, la Polynésie française compte 272 800 habitants contre 268 207 en 2012. On recense 1 030 habitants en plus entre 2014 et 2015, soit un accroissement démographique de 0,4% en un an. En 2015, la Polynésie française affiche un taux de natalité historiquement bas et un solde migratoire élevé. Le nombre élevé de départs des jeunes polynésiens vers l’Hexagone ou l’étranger explique également cette baisse de la croissance démographique.

Enfin, on recense 35 594 habitants à Saint-Martin en 2014 et 9 279 la même année à Saint-Barthélémy.

Au niveau national et selon les derniers recensements de l’INSEE, la population française s’élève à 66 718 223, Collectivités d’Outre-mer comprises. La population ultramarine, tous Outre-mer confondus, s’élève à 2 690 439, soit environ 4% de la population française.