©Susannah Savage Twitter
Vendredi après-midi, une manifestation devant la préfecture de Guyane a dégénéré. Un policier a été blessé par des manifestants. De nombreux élus ont réagi dont Patrick Karam, qui a appelé à une prise de position du Président de la République dans la crise sociale en Guyane.
Des membres du collectif Pou Lagwiyann Dékolé s’étaient regroupés devant sur la place Grenoble. Selon un porte-parole des 500 Frères, ils avaient rendez-vous avec le préfet. Un rendez-vous qui fut annulé. Après une tentative d’entrée en force des 500 frères dans la préfecture, les gendarmes mobiles postés de part et d’autres ont lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants et la foule massée place de Grenoble. Selon le préfet, celles-ci n’ont été utilisées qu’après qu’un policier, le commissaire Terry, ait été violemment agressé par des manifestants .L’adjoint du commissaire divisionnaire Terry a été pris en charge par le Samu. Il a été mis en observation à l’hôpital de Cayenne;après qu’il eut perdu connaissance pendant un quart d’heure, rapporte France-Antilles.
Plusieurs policiers blessés, dont un plus sérieusement transporté à l’hôpital, selon le directeur de cabinet du préfet #Guyane #peyiinfo
— Nicolas Mézil (@nicolasmezil) 7 avril 2017
Suite à cet incident, Patrick Karam, président d’honneur du CREFOM et ancien délégué interministériel a, dans un communiqué exhorté le Président de la République à de sortir de « son silence incompréhensible » pour éviter un nouvel engrenage . « Le président de la République est aujourd’hui le seul à pouvoir mettre un terme à une situation qui risque de déraper à tout moment et d’embraser la Guyane en cas de bavures. Sa responsabilité est grande. Il doit se montrer à la hauteur des enjeux au nom des intérêts de la République. Il doit désormais s’exprimer pour porter une parole d’apaisement. », a-t-il souligné en précisant qu’il « faut craindre un engrenage qui va embraser la Guyane ».
Le député Gabriel Serville a également réagi sur Twitter en dénonçant l’usage des gaz lacrymogènes sur la population.
Je condamne fermement l’ordre donné d’utiliser lacrymogène c/ la population rassemblée devant la préfecture #Guyane
— Gabriel Serville (@GabrielServille) 7 avril 2017
Le calme est revenu peu à peu au cours de la soirée. Le mouvement semblait être entré dans une phase de division. De nombreux Guyanais appelant au démantèlement des barrages érigés sur le territoire, alors que d’autres affirment vouloir aller « jusqu’au bout »