Crise sociale en Guyane: Un policier sérieusement bléssé lors d’une manifestation à Cayenne

Crise sociale en Guyane: Un policier sérieusement bléssé lors d’une manifestation à Cayenne

©Susannah Savage Twitter

Vendredi après-midi, une manifestation  devant la préfecture de Guyane a dégénéré. Un policier a été blessé par des manifestants. De nombreux élus ont réagi dont Patrick Karam,  qui a appelé à une prise de position du Président de la République dans la crise sociale en Guyane.

Des membres du collectif Pou Lagwiyann Dékolé s’étaient regroupés devant sur la place Grenoble. Selon un porte-parole des 500 Frères, ils avaient rendez-vous avec le préfet. Un rendez-vous qui fut annulé. Après une tentative d’entrée en force des 500 frères dans la préfecture, les gendarmes mobiles postés de part et d’autres ont lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants et  la foule massée place de Grenoble. Selon le préfet, celles-ci n’ont été utilisées qu’après qu’un policier, le commissaire Terry, ait été violemment agressé par des manifestants .L’adjoint du commissaire divisionnaire Terry a été pris en charge par le Samu. Il a  été  mis en observation à l’hôpital de Cayenne;après qu’il eut perdu connaissance pendant un quart d’heure, rapporte France-Antilles.

Suite à cet incident, Patrick Karam, président d’honneur du CREFOM et ancien délégué interministériel a, dans un communiqué exhorté le Président de la République à de sortir de « son silence incompréhensible »  pour  éviter un nouvel engrenage . « Le président de la République est aujourd’hui le seul à pouvoir mettre un terme à une situation qui risque de déraper à tout moment et d’embraser la Guyane en cas de bavures. Sa responsabilité est grande. Il doit se montrer à la hauteur des enjeux au nom des intérêts de la République. Il doit désormais s’exprimer pour porter une parole d’apaisement. », a-t-il souligné en précisant qu’il « faut craindre un engrenage qui va embraser la Guyane ».

Communiqué de Patrick Karam, président d'honneur du CREFOM

Communiqué de Patrick Karam, président d’honneur du CREFOM

Le député Gabriel Serville a également réagi sur Twitter en dénonçant l’usage des gaz lacrymogènes sur la population.

Le calme est revenu peu à peu au cours de la soirée. Le mouvement semblait être entré dans une phase de division. De nombreux Guyanais appelant au démantèlement des barrages érigés sur le territoire, alors que d’autres affirment vouloir aller « jusqu’au bout »