Saisi par le syndicat UGTG le 25 mars, le juge des référés a estimé dans un arrêté datant du 28 mars, recevable la plainte du syndicat adressée à l’ARS Guadeloupe.
Dans sa requête, l’UGTG réclamait la commande de 200 000 tests de dépistage du Covid-19 et de 20 000 doses nécessaires au traitement de l’épidémie de COVID-19 par l’hydroxychloroquine et l’azithromycine.
Une atteinte grave et illégale au respect de la vie
Dans son ordonnance, le juge des référés a déclaré favorable les demandes du syndicat guadeloupéen, au regard «du contexte d’état sanitaire de la Guadeloupe et de sa situation géographique». Le tribunal administratif a estimé que «ne pas commander en nombre suffisant ces tests et ces médicaments porte une atteinte grave et manifestement illégale au respect de la vie protégé notamment par l’article 2 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales».
Si le juge a reconnu la responsabilité de l’ARS de procéder à la commande de tests et de doses de chloroquine, à l’instar de l’ARS de la Réunion et celle de la Martinique, il ordonne toutefois la commande de ces deux produits «en nombre suffisant pour couvrir les besoins présents et à venir de la population de l’archipel guadeloupéen».
L’ARS prend acte
Dans un communiqué, l’ARS dit prendre acte de la décision du tribunal administration. Elle se dit «satisfaite de voir que le tribunal n’a pas entériné la demande de l’UGTG d’acheter des tests et médicaments dans les quantités qu’ils ont demandées sans être experts et auprès des entreprises qu’ils ont citées».
Après la Réunion et la Martinique, la Guadeloupe est le troisième cluster de Covid-19 dans les Outre-mer avec 102 cas confirmés et deux décès.