Covid-19-Guadeloupe: Les élus guadeloupéens opposés à une rentrée scolaire le 11 mai

Covid-19-Guadeloupe: Les élus guadeloupéens opposés à une rentrée scolaire le 11 mai

Alors que le Premier Ministre Edouard Philippe a présenté ce mardi 28 avril la stratégie nationale pour le déconfinement à l’Assemblée nationale, les élus guadeloupéens s’opposent à un reprise de la scolarité le 11 mai.

Réuni lors d’une conférence territoriale d’action publique consacrée à l’éducation, les maires de Guadeloupe ont exprimé leur désaccord quant à une réouverture des établissement scolaires à partir du 11 mai. Ils sont également soutenus par le Président du Conseil Regional de Guadeloupe. Dans un communiqué, Ary Chalus estime que les conditions d’une reprise de la scolarité ne sont pas réunies, au regard des préconisations du Conseil scientifique. «Les contraintes semblent difficilement surmontables dans bon nombre d’établissements scolaires. S’agissant du port du masque qui doit être obligatoire dans les collèges et les lycées, pour les élèves comme pour le personnel. Je demeure sceptique sur la possibilité de fournir plusieurs masques par jour au personnel et aux scolaires. Il y a également la problématique de la restauration particulièrement complexe à résoudre», indique-t-il.

La Présidente du Conseil Départemental de Guadeloupe Josette Borel-Lincertin a aussi exprimé ses doute sur la faisabilité d’une réouverture des établissements scolaires le 11 mai. «Prévoir le retour des enfants dans nos établissements dans le contexte d’une crise sanitaire qui n’est pas derrière nous et qui est même loin d’être derrière nous, c’est un sacré défi.»

11 000 élèves en décrochage scolaire

Pour leur part, le recteur de l’Académie de Guadeloupe Mostafa Fourar et le Préfet de Guadeloupe ont tenté de rassurer les élus.« Nous avons des marges de manœuvres pour une adaptation locales des mesures », a insisté le recteur. « Nous pouvons envisager un travail cousu main, commune par commune », a indiqué le préfet, insistant sur le fait qu’« Il n’y a pas de vie sans école».

Le recteur a aussi alerté sur le niveau élevé du décrochage scolaire dans le département. «11 000 élèves sont en situation de décrochage, majoritairement dans les zones d’éducation prioritaires et les lycées professionnels », a-t-il indiqué.